Du changement sans confusions.

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“Vous pouvez être condamné pour vous être préoccupé des autres — et, parfois, vous payerez un prix élevé pour cela. Votre abnégation, qui donne aux autres espoir et foi en l’avenir, peut vous valoir des poursuites. Et pourtant, il existe des hommes qui continuent de croire, malgré tout cela, que l’on peut encore vivre dans une société libre et démocratique, même là où il n’y a pas de démocratie réelle.” Lech Valesa.

Le Libanais s’agite. Les politiques n’ont plus rien à cacher. Tout citoyen le sait. Les politiciens vont s’accrocher tant qu’ils le peuvent à n’importe quel prix pour une part du moisi. Le temps de préserver une apparence n’existe plus. Aujourd’hui les chasseurs d’opportunités au gouvernement accourent sans même essayer de tromper le public par de faux prétextes. Pour récupérer les miettes des restes rien ne semble plus les arrêter malgré la critique acerbe et humiliante des médias.

Les manifestations pointues des gens ont levé si justement le tabou de la non-récupération des voleurs de l’Etat. Cependant, pour harmoniser une montée croissante et efficace des différents courants de notre société vers une citoyenneté agréée et efficace, on a besoin non seulement de clamer ce qu’on veut mais de citer précisément ce qu’on ne tolère plus. La clarté est ici nécessaire pour pointer divers niveaux de responsabilités et servir objectivement tout mouvement crédible de réforme. Nous souffrons certes d’un long héritage de néfastes “responsables” corrompus, devenus illégitimes, ainsi que les attitudes et les comportements irresponsables de nombreux libanais .

Notre réalité documente une histoire chargée de non-citoyenneté, de laisser faire, d’improvisation, de dépendance ou d’allégeance presque traditionnelle au vouloir et à l’opportunisme de ces politiques tacitement acceptées que nous critiquons si justement! Entendons nous pour une feuille de route unifiée et structurée sur du vrai. Allons promouvoir une base de changement sans confusions. La révolte s’adresse finalement à nous tous. Elle concerne nos erreurs flagrantes et répétées vis à vis de la patrie.

Joe Acoury

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