De sources médiatiques, la Sûreté Générale au Liban aurait interdit le documentaire de la réalisatrice Reine Mitri, qui traite de la question des déplacés à l’issue de la guerre du Liban, parce qu’il risque, selon eux, de menacer la sécurité nationale.
La réalisatrice, qui a vécu elle-même la fâcheuse expérience du déplacement, s’est interrogée si dans ce pays au système confessionnel, les gens attendent son documentaire pour qu’ils s’entre-tuent, assurant qu’elle a tenu à ce qu’il soit le plus objectif possible afin de braquer les projecteurs sur ce problème encore enduré par un nombre non négligeable de Libanais n’ayant toujours pas récupéré leurs droits.
« En cette terre repose les miens » montre du doigt le morcellement démographique au Liban qu’engendre la question du déplacement, ainsi que la vente massive des terres aux compatriotes de « l’autre religion », à travers des témoignages de personnes touchées par ce fléau à l’issue des évènements de Quarantina, Tal-el-Zaatar, Damour, et la guerre de la Montagne. Mitri estime qu’il est nécessaire de réaliser ce travail de mémoire, d’éclairer cette zone sombre de l’Histoire du Liban pour que les jeunes générations comprennent la gravité d’un conflit interne. Il est à noter que la première de ce documentaire a eu lieu au Festival International du Film à Dubaï fin 2014.