Lebanon but not for lebanese?

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“La souveraineté ne peut être représentée, par la même raison qu’elle ne peut être aliénée ; elle consiste essentiellement dans la volonté générale, et la volonté ne se représente point : elle est la même, ou elle est autre ; il n’y a point de milieu. Les députés du peuple ne sont donc ni ne peuvent être ses représentants, ils ne sont que ses commissaires ; ils ne peuvent rien conclure définitivement. Toute loi que le peuple en personne n’a pas ratifiée est nulle ; ce n’est point une loi. » Rousseau, Du contrat social.

La désintégration des institutions, cumulée au vide présidentiel traduit toute une mentalité. Celle du choix de la “survie” au jour le jour. Rien qu’un semblant de démocratie perdure. Les textes poussiéreux que manient les responsables politiques sont façonnés au gré du clientélisme tous azimuts. La réalité des individus y est volontairement associée par un vécu alambiqué qui substitue la débrouillardise au civisme.

La République se résume aujourd’hui à une seule cohérence tenace et vitale pour préserver le tranquille business as usual: L’armée nationale. Elle défend vaillamment un territoire non défini. Sa tâche est de nous  protéger de la folie meurtrière des courants extrémistes et de préserver coûte que coûte le précieux héritage de modération qui distingue nos curieuses coexistences .Néanmoins, au quotidien, le libanais continue d’investir mal pour sa patrie. Son profond dégoût de la situation prévaut. Il persévère à dire que: “La situation est inacceptable dans “le” pays”. En réalité, il est responsable de ne faire efficacement pour un changement.Ce problème ne peut être compris indépendamment de ses mauvaises habitudes, toutes non citoyennes! Elles laissent, malgré toutes les critiques et les accusations clamées, le sort de l’Etat aux affaires des autres. Le tourisme des défoulements divers implique de riches visiteurs qu’on ne peut critiquer sans risquer de perdre leurs “fidèles” soutiens.

Afin de lutter contre la corruption, préserver la santé publique et appliquer un nouveau code de la route il faudrait déjà l’atout de chemins droits jusqu’au bout et non parsemés de cratères! La thématique de la protection du citoyen ne va nullement changer un passé fossilisé de non prévoyance, un présent vide de pragmatisme et la boulimique des opportunismes flagrants. En attendant de travailler pour une justice de fond, le Liban appartient désormais et malgré les négligences drastiques et la pollution, au défit d’une superbe nature sauvage mais non plus véritablement à celui des libanais!

Joe Acoury.

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