Libanais en dernier recours?

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Le savoir se transmet par le souffle de découvrir et d’apprendre. Le sens du langage contemporain en ce début de XXI siècle, interpelle une abstinence tous azimuts nommée; liberté. Elle se confond au Liban à l’agitation des intelligences face aux modes des appartenances malgré ce présent menaçant. Le terrorisme mondial et son cauchemardesque contexte régional apparaissent, bon gré malgré, un état de fait.   Il est médiatisé jusqu’au cynisme d’y adhérer pour s’y soumettre. L’alternative de la coexistence interlibanaise perdure en solitaire pour maintenir l’évolution des croyances silencieuses et la richesse tacite des pensées. Cependant, les relations demeurent entrouvertes, souvent complexes et parfois insupportables. La surface des rapports hésitants n’est plus suffisante pour maintenir leurs cohérences.

Elles résonnaient telle une philosophie de vivre à “la libanaise”, comme un phare aussi indispensable que la lumière qui éclaire l”obscurité et réserve la nuit pour méditer un inlassable progrès. Cependant, ce qui se passe dans notre Liban marque les empreintes de la fin d’une époque. Celui du questionnement qui enseigne à construire la critique positive. On pose les problèmes sans y répondre, réduisant ainsi la marge de la réflexion à la résignation (Bassita). On se résoud parfois à préférer l’ignorance pour occulter quelques graves évidences: Quelle est la place et la proportion du comportement humain chez nos “responsables”, les “politiciens” et les “dirigeants” de nos partis? La saine réaction émotive face au faux existe-t-elle encore? Peut-elle émerger d’une réelle spontanéité qui conduit à modifier ou changer les choses?! Est-ce si terrible de passer outre les réserves obligées devant les médias pour démarquer la volonté de ne plus mentir et d’avouer des erreurs? Comment justifier la torpeur d’un peuple qui se lasse d’être concerné par un quelconque engagement pour sa nation?

La posture, la position et la fonction d’un éventuel ou futur chef d’Etat, pourraient-elles suffire à répondre à nouveau,  aux démissions collectives et aux blocages systématiques? Nous avons tous compris sans vouloir l’admettre. Le Libanais ne peut continuer à appartenir à un chaos et à d’irresponsables insouciances (Maalech). Il devra même trop tard faire des choix: Vivre normalement ou survivre dans une jungle du Moyen Âge, dans des cloisonnements “auto-suffisants” et continuer à ne pas réagir au dangers de mort, physique, culturelle et psychologique. Décidera t-il de noyer sa propre mascarade comme tout ce qui a été conçu, établi, planifié et promis par tant de ses multiples parrains? Lui restera t-il de reconquérir sa nationalité après l’avoir abandonnée à ses illusions?

Joe Acoury

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