Sécurités factices.

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L’individu s’exprime, décide, organise ses objectifs quotidiens dans la perspective de mener sa vie. Cependant, la spontanéité si motivante va décroître au fil des réflexions acceptables. Celles qui butinent auprès des repères stables pour sa convenance. La perception façonnée par l’histoire de nos vécus cadre nos apprentissages et notre évolution. Ainsi, pour appartenir à une vision idéaliste, à une citoyenneté courante, à un courant particulier ou à un courant religieux, la mémoire demeure rattachée à la permanence “rassurante” des vues communément clamées, confirmées et agréés. Le comportement humain demeure souvent cette action convenable que le conditionnement préserve de la routine, des risques de contrariété, de l’effort d’adaptation et du changement. Le besoin de justifier une fausse tranquillité prétexte souvent l’incontournable constat des déterminismes multiples.

Ils consacrent la place du préjugé au détriment de l’ouverture. De l’inéluctable bagage génétique aux racines ancestrales ou primitives de l’homme, jusqu’aux mouvements historiques des processus démocratiques, le recroquevillement construit l’auto-preservation de l’homme. Quand on se dit fièrement, africain, juif, arabe, perse, européen ou Américain… on néglige pourtant qu’on ne va finalement reconnaître en soi que ce qui peut nous correspondre et nous convenir. Les appartenances dites “nationales” risquent en ces temps de guerres dévastatrices pour notre civilisation de se confondre gravement au confort des présupposés et à la préservation des sécurités factices et éphémères.

Joe Acoury.

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