Venus Real Estate: La découverte n’est pas un port phénicien

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Chère Madame, Cher Monsieur,

Suite à notre communication par courrier électronique concernant l’article de Mme Marie-Josée Rizkallah,  publié sur votre site électronique, veuillez trouver ci-dessous les remarques de Venus Real Estate Development en réponse aux propos de quelques archéologues décriant la découverte comme étant un « Port Phénicien ».

1)      Le nom de la Région : Les archéologues ont conclu que les trouvailles représentent un port phénicien, argumentant que la région où se trouve notre bien-fonds était nommée « Minet El Hossn » (Port de la Forteresse, en français), c’est dire que la région a acquis son nom à cause de la présence d’un éventuel port. Ceci représente une erreur historique. Les différentes cartes de l’ancienne ville de Beyrouth à avoir : une carte datant de l’année 1876 (préparée par le vice-consul de Danemark pour le Sultan Abdel Hamid II),  une autre Carte de Beyrouth datant de 1923 et se trouvant actuellement au« The Hebrew University of Jerusalem & The Jewish National & University «  et une carte datant de 1912 intitulée « Beyroût, Vieille Ville et Bazar », (voir documents 1, 2 et 3 ci-joint), montrent la présence d’un baie maritime avec le nom « Minet El Hussein » (Port de Hussein, en français).

Selon l’historien contemporain libanais Dr. Hassan Hallak, le nom Minet El Hossn proviendrait de Minet El Hussein, les  anciens beyrouthins, utilisant les langues arabes, turcs et françaises en même temps, changeaient alors la prononciation des noms (exemple : Pharmacie est devenue « pharmachieh » en argot beyrouthin).

Une raison supplémentaire contredisant l’hypothèse de ces archéologues est que le nom « Minet El Hossn » est formée par des mots arabes, comme tout le monde le sait. La langue arabe est apparue bien après nos ancêtres phéniciens même si ces derniers étaient les pionniers de la diffusion de l’alphabet au monde. Aujourd’hui cette baie est plutôt connue sous le nom de « la Baie de St Georges ».

2)      Les tranchées: Les archéologues ont classé les deux tranchées rocheuses trouvées  dans notre bien-fonds comme « cales de radoub » ou « cales sèches » en vue de leurs ressemblance avec des découvertes similaires retrouvées dans les ports historiques de Carthage et de Kition (Larnaka, Chypre). Une simple comparaison entre ces tranchées et les plans schématiques de ces dits ports, montre une  grande différence entre les deux. La différence majeur est que ces cales sèches se trouvent directement reliés à  la mer, ce qui n’est pas le cas des tranchées rocheuses de notre bien-fonds qui se situent à plus de 225 et 189 mètres de la côte  et à une hauteur de plus de six mètres du niveau de l’eau (Voire documents 4, 5, 6, 7 et 8)

3)      Un autre indice crucial dans les anciens ports maritimes est la présence de « cavité pour poteaux » sur les parois des tranchées découvertes dans les ports phéniciens typiques. Ces cavités sont utilisées pour caler les vaisseaux marins par des poteaux en bois pendant leur construction ou réparation (Voir document No.9). Ceci n’est pas présent sur les parois des tranchées trouvées sur notre bien-fonds. (Voir document No.10)

4)      Les références internationales : Une étude intitulée «Liban Les Grands Port Phéniciens » préparée par Messieurs Nicolas Carayon, Nick Marriner et Christophe Morhange, et financée par la Commission du Patrimoine mondial de l’UNESCO ont indiqué, dans leur exposé sous le titre : « L’immense rade de Beyrouth » ce qui suit (quelques extraits importants) :

« Vingt carottages ont été réalisés à Beyrouth autour du port antique en collaboration avec les fouilles du Beyrouth Central District (BCD). Les résultats obtenus ont permis de définir la localisation, la nature et la configuration des ports antiques et de préciser l’origine et l’ampleur de la propagation du trait de côte. Les fouilles d’infrastructures portuaires de différentes époques (perse, hellénistique, romaine, byzantine et ottomane) complètent l’image d’un port pérenne depuis la plus haute époque et soumis à d’importantes modifications du tracé littoral, modifications naturelles ou artificielles. Le port cananéen et phénicien de Beyrouth était composé de deux bassins séparés par un léger promontoire sur lequel s’était installée l’agglomération antique(…). La configuration géomorphologique du littoral de Beyrouth antique est typique des autres ports d’origine cananéens : un promontoire sur lequel s’installe la ville dominant deux port naturels. C’est ce que l’on a déjà vu à Byblos ou à Sidon, et ce que les Phéniciens et les Puniques reproduiront en Méditerranée… Une caractéristique particulièrement importante du port de Beyrouth est la présence d’une rade immense partiellement abritée par le lieu dit Ras Beyrouth. Les navires en attente d’accéder aux débarcadères à proximité de la ville peuvent mouiller, ce qui constitue aujourd’hui encore un avantage indiscutable de la capitale libanaise. La présence de cette rade semble indispensable au développement importants des ports phéniciens et puniques»

Les auteurs de cette étude ont accompagné leur rapport par une carte du littoral de Beyrouth en marquant l’emplacement du port commercial actuel de la capitale. On peut déduire donc que le présent port de Beyrouth existait depuis la période historique de nos ancêtres phéniciens. Ceci conteste  la nécessité d’aménager un autre port dans notre bien-fonds qui ne faisait pas partie de l’agglomération phénicienne (Voir Document No.11)

5)      Différentes études préparées par des archéologues et chercheurs, comme Mrs Honor Frost, ont mentionné que la présence d’un récif près des agglomérations était une caractéristique essentielle et importante pour le développement et la construction de ports phéniciens. Comme déjà mentionné, les relevés topographiques ont confirmé que notre bien-fonds est à une distance de plus de 225 mètres de l’eau et que le niveau du sol est à plus de huit mètres au-dessus du niveau de l’eau dans sa région la moins élevée. Ceci représente un autre indice important mettant en question le raisonnement des archéologues qui ont conclu que les tranchées découvertes font partie d’un établissement portuaire phénicien.

6)      Certains archéologues locaux ont même mentionné que le niveau de l’eau de mer dans l’antiquité était plus haut que son niveau actuel. Cette hypothèse est démentie par toutes les études scientifiques internationales et par les faits actuels, par exemple, la ville de Venise, qui s’immerge actuellement en partie à cause de la hausse du niveau de la mer. De plus, le journal Libanais El Nahar, dans son numéro 24354 apparu le 6 Avril 2011, annonce qu’une délégation libano-française s’apprête à entreprendre une expédition sous-marine à la recherche d’un port phénicien englouti par la mer sur les côtes des villes de Jbeil et Blat situées sur le littoral libanais au nord de la capitale. L’hypothèse selon laquelle la mer était à un niveau égale à notre bien-fonds, ne peut être convaincante car il n’est pas probable qu’une partie du littoral libanais soit engloutie par la mer et une autre partie ait émergé durant la même période, toutes les deux étant soumis aux mêmes changements temporels et climatiques.

Enfin, j’espère que l’énumération ci-dessus des principaux points précités dans les rapports de certains archéologues démontrent la faiblesse de leurs raisonnements et des preuves avancées concluant sur le fait que les tranchées trouvées font partie d’une activité maritime phénicienne et plus spécifiquement les restes d’un port phénicien. J’espère que les contre-arguments avancés valident la conclusion d’autres archéologues, de renommée internationale, selon laquelle les tranchées retrouvées seraient les vestiges de l’ancienne carrière dont les rochers ont été utilisés pour la construction de l’ancien mur de la ville de Beyrouth.

Veuillez agréer, Madame, Monsieur, à l’expression de mes sentiments les plus distingués.

Venus Real Estate Development

Hassan Jaafar

Directeur Exécutif

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26 COMMENTAIRES

  1. Il me semble que M. Jaafar omet de mentionner une information importante et qui malheureusement pour lui, détruit toute son argumentation.
    En effet, il se fonde sur le fait que Vénus se trouve à près de 200 mètres du littoral, concluant immédiatement de l’impossibilité que le sol phénicien retrouvé soit un port.
    Le séisme, suivi d’un tsunami, en 551 AD a eu pour conséquences une déformation tectonique qui a levé le littoral. Ceci ne devrait pas être oublié, car en plus de la destruction de la ville, tout le sol de Beyrouth s’est relevé et un nouveau littoral s’est formé. Si quelqu’un me le demande, je serais ravie de pouvoir retrouver des références scientifiques à utiliser. C’est vrai que ce commentaire vient un peu tard et qu’aujourd’hui nul ne semble douter de la véritable nature de ce site, mais ce sujet reste d’actualité brûlante. En espérant que M. Jaafar vienne toujours lire ces commentaires!

  2. A tous les lecteurs
    distingués

    J’ai remarqué que la plupart
    de vos commentaires et opinions sont influencées par ce qui a été publié par
    les journaux locaux, et cette même information falsifiée est ce qui a été
    distribuée sur Internet.

    La seule vérité est que la
    certification, que ces tranchées font effectivement partie d’un port phénicien,
    n’a pas encore été établie, et tous les archéologues qui ont inspecté ces
    tranchées ont donné différentes opinions sans être d’accord sur une description
    définitive sur leur nature et époque.

    Comme expliqué précédemment,
    un archéologue local, à l’insu du ministre de la Culture, de la DGA et du
    consortium d’archéologues, a décidé qu’elles sont un port phénicien et a
    divulgué cette fausse information aux médias. Nous ne comprenons pas les
    raisons de cette action, mais si vous lisez attentivement les différents
    articles, vous remarquerez qu’ils cachent des messages politiques, plutôt que
    l’annonce d’une trouvaille historique.

    Cela a créé une situation
    très embarrassante surtout que les actionnaires de l’entreprise sont des hommes
    d’affaires libanais estimés qui n’ont aucune présence ou alliance politique.

    Comme expliqué hier dans un
    de mes commentaires, je respecte et valorise tous vos opinions, mais certains
    commentaires sont détourner de leur notion normale et sont devenu inacceptable
    et même insolites dans leurs insinuations.

    Encore une fois, je voudrais
    assurer à tout le monde qu’aucune décision officielle n’a été reçue du
    ministère de la Culture ni la DGA, par la société Vénus, classifiant ces
    tranchées comme port phénicien ou qu’elles ont une valeur historique.

    Merci à tous pour partager cette page en fournissant
    vos différentes opinions, mais j’ai le regret de vous informer que je ne vais
    plus répondre à vos commentaires avenirs en attente que le comité
    d’archéologues, assigné à inspecter ces tranchées, ait présenté son rapport
    officiel. Merci à tous

  3. Cher Monsieur Hassan Jaafar,
    Avec tout mes repects, en tant que Dir. executif de ce projet, vous perdez automatiquement toute credibilite, etant necessairement fidel a vos employeurs…
    De plus, vous n’etes pas en position d’avancer une argumentation scientifique par rapport a ces vestiges pheniciens, n’etant pas archeologue! Votre logique de deduction, avancee dans votre article et dans vos divers commentaires ne sont pas convainquants. Il vous serait favorable de divulguer le/les noms de vos informateurs en matiere d’archeologie pour qu’un vrai debat scientifique entre experts soit lance!  

  4. À tous
    les lecteurs distingués de cet page, j’aime souligner mon respect  maximale à vos commentaires constructifs et honnêtes,
    mais en vue de vos interprétations, j’ai remarqué que vous considérez tous que
    ce qui a été publié dans les journaux locaux est vrais et exacts. Je tiens donc
    à rappeler ici que notre représentant légal, basé sur les lois libanaises, a avancé
    une objection à ces journaux précisant que tous ce qui a été publié est
    incorrectes. Et je reprends que : « en
    face des attaques intenses par certains opportunistes  essayant de faire un scoop de presse en
    présentant des preuves falsifier, je crois que ce n’est que légitime de
    clarifier au public la situation réelle. » D’ici jusqu’à la réception
    officielle de la décision du Ministère de la Culture et de La Direction Générale
    d’Antiquités (DGA), les trouvailles dans notre bien fond seront toujours considérées
    comme le vestige d’une carrière de rochers

  5. Eh oh solidere, à force de nous faire avaler des couleuvre, on a fini par avoir une indigestion chronique ! J’habitais à Beyrouth à quelques pas du DT jusqu’en 2009, et je me promenais toujours la-bas, matin et soir,  et j’ai vu de mes yeux depuis ces dernières dizaines d’années des bulldozers massacrer des dizaines de sites. Mais dans une jungle, c’est la loi du plu fort qui marche ! Shame …

  6. Plusieurs questions et interrogations ainsi que de nombreuses erreurs dans ce que dit Mr. Jaafar.
    Sans vouloir tomber dans une problématique linguistique, je relève tout même qu’on parle des ports de Carthage par exemple, dont l’évolution a été stoppée suite à la chute de la ville face aux troupes romaines au 2ème siècle avant Jc. Doit-il être similaire à un port phénicien du Vème siècle, les techniques entre 3 siècles pouvant grandement évoluer, ce qui peut expliquer l’absence de poteaux etc…
    A propos de la carte sortie par Mr. Jaafar, on voit la limite littorale à l’âge de bronze, notamment dans le secteur de la place des Martyrs. Cette limite disparait mystérieusement du coté du projet de Venus. On nous sort l’argument “225 mètres éloigné du littoral”. A ce que je sache, le port d’Ephèse romain en Turquie est éloigné de 7 kilomètres du littoral. L’argument “éloignement” ne tient pas par conséquent.
    Ensuite Venise, mais tout le monde sait que Venise actuellement s’enfonce dans le sol. Ce n’est pas la mer qui se hausse mais c’est l’assèchement de la plaine du Pô par Mussolini qui fait que la lagune n’a plus un apport suffisant en eau.
    En reprenant l’exemple d’Ephèse, cette ville n’est éloignée que de 60 km d’Izmir, comme Beyrouth et Byblos. Pourtant le port d’Izmir existe toujours en mer et celui d’Ephèse se trouve à 7km du littoral. Ses arguments ne tiennent pas en toute logique.

    • Cher Ghassan, je vous remercie pour vos informations historiques et archéologiques,
      mais comme déjà cité dans mes autres commentaires, je ne suis pas un archéologue.
      Je réponds simplement en me basant sur des documents et études performés par
      des personnes de renommée internationale. Les ports de Kition, Carthage, et d’autre
      référence ont été introduits par certains archéologues locaux pour nous
      convaincre que les trouvailles sont actuellement le reste d’un port phénicien
      sans aucune autre évidence palpables et convaincante. La comparaison présentée  est un simple exercice de déductions logiques des
      différentes opinions. Venus a déjà proposé au Ministère de Culture, de déplacer
      les trouvailles par des experts archéologiques et de les incorporer dans le jardin
      du projet au niveau du rez-de-chaussée, dans le cas où ces dits archéologues
      confirment leur importance historiques et la nécessité de les préserver. Des opérations
      similaires ont été performées mondialement et plus précisément le temple de
      Abou Semble en Egypte pour en citer un exemple

      • Monsieur Jaafar, je vous remercie et salue votre volonté de débattre sur ce sujet avec nous, ce qui à ma connaissance est une première au Liban.
        Je ne suis pas un archéologue mais il s’agit d’une culture générale que tout à chacun devrait avoir.
        Je profite donc de votre présence pour vous poser quelques questions:
        Est-ce que la notion de conservation justement de ce patrimoine ne devrait pas permettre de laisser ses vestiges sur place? A ce que je sache, le déplacement des temples d’Abu Simbel était inéluctable en raison de la montée des eaux du barrage d’Assouan, mais aujourd’hui elle serait aujourd’hui assez polémique en soit puisqu’on préfère garder les choses en place.Le sauvetage des temples égyptiens ne se ferait donc pas aujourd’hui. Peut-on comparer l’utilité publique du barrage d’assouan qui sert toute la population égyptienne contre un projet immobilier qui ne sert qu’aux personnes qui y habiteront? 
        Est-ce qu’il ne serait pas préférable plutôt d’allier la modernité d’un projet immobilier et les inclure plutôt sur un site sans y toucher?
        Quel est le coût financier de votre projet? Qui en seraient les bénéficiaires? Est ce que ce projet ne servirait qu’a quelques nantis au détriment de l’entière population?  Quel serait le surcout de changer votre projet immobilier afin de conserver ses ruines? Peut-on et comment y procéder?
        Sur vos cartes, on voit bien que emplacements du forum romano-byzantin ou de l’hippodrome romain de Beyrouth? Qu’en reste-t-il? Aurait-on pu les sauver et sauver également votre projet tout en préservant ses vestiges en construisant au dessus mais en laissant ces derniers aux générations futures? Les tours dans certaines capitales comme à NY ou Dubai ont été construites sur des terrains exemptés de la riche histoire de Beyrouth, n’y aurait-il pas d’autres terrains à Beyrouth ou des tours peuvent être construites sans provoquer une telle polémique, je pense notamment au Biel? Peut-on alors penser à ce que ces projets de tours soient moins invasifs donc que les fondations soient plus respectueuses de ce qui se trouve en dessous? Peut-on donc innover dans les techniques d’urbanisme à Beyrouth dans ce sens?
        Pourquoi peut-on retrouver des vestiges sous le Beyrouth qui a été détruit par la guerre civile alors que les nouveaux projets les détruisent? Ne peut-on pas plutôt produire avec des techniques modernes des normes de reconstruction et conserver ce qui se trouve en dessus, donc des normes respectueuses de notre héritage?

        • Cher Mr. Ghassan,
          En réponse à vos diverses questions, veuillez noter
          ce qui suit :.

          Les résultats de l’enquête de sol nécessitent que
          le projet soit érigé sur une fondation de radeau qui couvre l’ensemble de la surface
          du terrain. Plusieurs alternatives ont été considérées pour conserver les
          trouvailles à leur place naturelle et de les incorporer dans le projet. Toutes
          ces variantes révèlent être inappropriées et même impossible d’exécuter comme
          cela  met en danger l’intégrité
          structurale des bâtiments d’après ce que notre ingénieurs structurel nous en a informés.

          La notion de relocaliser les trouvailles n’est pas présentée
          par nous, c’était l’idée d’un des archéologues qui ont participé à l’inspection
          des trouvailles. Ceci confirme la possibilité de performer cette opération sans
          endommager ni la valeur ni la formes de ces tranchées.

          • Monsieur,
            Ce que j’ai compris est que dans l’état actuel de votre projet, on ne peut pas conserver les ruines. Mais le fait que votre archéologue veuille déplacer ses blocs ne souligne-t-il pas déjà son importance?
            Si dans le cas ou il s’agirait réellement d’un port phénicien selon les archéologues, serait-il possible de revoir le projet immobilier que vous menez en réduisant son amplitude, peut-être en réduisant la surface construite, quitte à ce que l’état ou solidere vous indemnise pour le reste?
            Que peut alors proposer votre société, mis à part le fait de couper les trouvailles?
            Je remarque aussi que vous ne m’avez pas répondu sur le point des techniques utilisées. Ne peut-on pas innover dans un tel cas en cherchant même des experts étrangers afin de mettre en place de nouvelles techniques de construction plus respectueuses de ce qui se trouve en bas? Cela pourrait devenir un cas d’école pour les autres projets qui seront mené dans cette zone.
            Ce sujet a une dimension émotionnelle intense que j’espère que vous comprenez. Quand je viens au Liban, je suis tout de même étonné qu’on ne puisse plus trouver dans notre capitale des témoins de notre histoire phénicienne, comme on peut trouver des vestiges romains à Rome ou Grecques à Athènes et pas à Beyrouth. Doit-on se déplacer à Byblos ou à Tyr pour cela? Il s’agit d’une richesse tout de même pour nous hommes d’affaire un peu pressé qui n’ont pas forcément le temps de s’y déplacer. Même s’il s’agit d’une carrière, ne peut-on pas imaginer de les conserver à tout prix, en revoyant ce projet de fond en comble, c’est à dire présenter une nouvelle version de votre projet immobilier plus réduite mais répondant à ces interrogations?

  7. Je comprends que les promoteurs veulent se justifier et ils sont dans leur droit de réponse, mais vu la manière dont ils l’expliquent, on n’a pas besoin d’être archéologue pour comprendre que c’est du n’importe quoi. Et si c’est écrit par leur archéologue, c’est encore pire. Le net fourmille d’articles reprenant ce sujet, et rien qu’en réponse aux deux articles qu’on peut lire sur Libnanews, on comprend qu’ils sont les seuls qui affirment que ces restes ne sont pas du port phenicien de Beyrouth.

    • M.
      Khalil, je comprends votre cynisme et ne croyant pas nos justifications, mais
      la vérité est que le ministère de la Culture et la Direction générale des
      antiquités (DGA) au Liban n’ont pas encore émis ou remis au moins aux promoteurs,
      un rapport clair ou décision confirmant que les trouvailles dans notre bien
      fond sont effectivement une partie d’un port phénicien, ou qu’ils ont  n’importe quelle valeur historique. Quelqu’un
      de la DGA, voulant  faire un scoop de
      presse, annonça la nouvelle sans aucune autorité.

  8. Mais au lieu de nous faire tout cet expose de proprietaire d’un projet immobilier et vous etes assez methodique dans votre raisonnement, il serait bien benefique pour vous et pour votre site et pour les instances responsables des fouilles de Beyrouth, de creere une commission internationale sous l’egide de l’Unesco avec la participation de specialiste dans le domaine tel que M.Jean-Yves Empereur (specialiste en archeologie sous-marine) et M. Tony Kozelj architecte à l’EFA (spécialiste de ce genre de bâtiments).

    • Tous nos commentaires et préoccupations au sujet de ces trouvailles ont été mis à la disposition de l’actuel ministre de la Culture et nous attendons sa décision à cet égard

      • alors cette fois ci,   c’est combien la cagnotte entre vous deux? dites le haut et clair au peuple libanais.ah, et puis explikez nous aussi Mr Jaafar pourquoi le port ou carriere appelez la comme vs voudrez, ne pe etre inclus ds votre projet , alors que cela vous donnerait une valorisation en plus a votre projet?

      • …mais cela me semble bizarre monsieur car le site est deja classe sur la liste du patrimoine national, a moins que le ministre actuel de la Culture ne vous le declasse en retour d’une cagnotte ou d’un apartement de luxe dans vos Tours ou le m2 est estime a 16000 $! 

        • Contrairement à ce que les journaux ont publié, à ce jour le Ministère
          de la Culture ne nous a pas encore communiquée officiellement sa décision que
          le site est sur la liste du patrimoine national. Pour vos informations, le prix
          du m2 cité par les journaux est faux, à ma connaissance les prix de ventes au
          BCD s’étalent entre $ 4000 et $ 8000 dépendant de l’emplacement du bâtiment, et
          peut arriver à 10,000 US sur les biens fond se trouvant dans des locations
          primaires comme par le classement de Solidère. Je me retiens de répondre à
          votre insinuation concernant la « cagnotte », et vous informe seulement
          que nous sommes toujours en attente de la décision du comité d’archéologues

          • Faites une conférence de presse, et si vous etes surs de vos arguments, laissez parler en public vos spécialistes qui vous représentent.et soyez nets et précis.Le peuple libanais vous observe!et a soif de connaitre le visage de vos archéologues!

    • Dear Sir, I am not pretending to be an archaeologist, all what is listed is pure logical deductions of the actual situations to counter all reasoning of some people who pretend they are as such. For your information, we have suggested the removal of these findings from our land lot and relocate them in the landscaped area of the project to allow interested people in seeing them and get acquainted with part of our heritage.   

      • VERY CLEVER TO PROPOSE AND “suggest the removal of these findings from your land lot and
        relocate them in the landscaped area of the project” , BUT YOU DID NOT SAY CLEARLY THAT YOU PRETEND TO REMOVE THE FINDINGS WHICH ARE IN THE BEDROCK , THAT MEANS TO REMOVE HUNDRED OF THOUSANDS OF TONS OF BIG PIECES OF ROCK (THAT IF YOU ARE ABLE TO CUT THE ROCK PROPERLY IN BIG PIECES. OTHERWISE, THESE REMAINS AND FINDINGS WILL BE CUT IN SMALL PIECES AND NEVER BE RELOCATED…..WHICH IS THE CASE OF SEVERAL DESTROYED SITES IN DOWNTOWN BEIRUT LIKE THE FINDINGS OF CARDO MAXIMUS DISCOVERED UNDER MUHAMAD AAMINE MOSQUE.   I GUESS IT IS STILL “pure logical deductions”.  

        • To date, the findings in our land lot have not been officially listed to have any important historical value. Nevertheless, these shall not be of greater value or weight than the Abou Semble temple which was relocated from its original place to allow the construction of the “Sad Al Ali”. And to date this temple has not lost its historical value and is still considered as one of the best attraction to tourists from all over the world. We do not intent to destroy our heritage, but rather combine the latter with our modern environment.

          • M. Jaafar, vous êtes un beau parleur mais vous n’etes pas en train d’avancer
            une argumentation scientifique.

            Prière de rester logique et sincère dans votre propos sans leurrer
            l’opinion publique. Pour Abou Simbel, il y avait une commission internationale
            sous l’égide de l’Unesco avec la mise en place d’un dispositif logistique
            gigantesque. Si vous dites que vous voulez faire une telle opération, il vous sera
             super  utile de donner les noms de tes spécialistes
            ou les sociétés que tu veux engager dans ces travaux. Concernant ce que vous
            dites que les trouvailles sur votre bien fond « seront toujours
            considérées comme le vestige d’une carrière de rochers » c’est votre avis
            et l’avis de votre société et c’est votre droit de dire ce que vous
            voulez.  Mais la réalité officielle
            actuelle est que les trouvailles sur votre bien fond sont déjà classés sur la
            liste du patrimoine national Libanais. Et
            aussi l’avis de tous les archéologues de la DGA concernés par votre dossier et
            bien fond ont avoué et signés des rapports où ils confirment l’identification  de cales sèche pour bateaux.  Alors, si vous espérer recevoir un avis
            contraire de l’actuel Ministre de la Culture et du comité consultatif qu’il a
            créé, il s’agira alors d’une décision politique (déclassant le site) ou bien
            une décision sur l’avis de ce comité qui est composé d’un architecte
            restaurateur, d’un épigraphiste spécialiste des lettres phéniciennes, et d’un
            archéologue spécialiste de poterie médiévale.  Un tel  avis du comité sera intéressant  à  être évaluer
            ultérieurement par des spécialistes de renommée internationale.

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