Une réunion aurait eu lieu la semaine dernière entre le premier ministre Najib Mikati et le président de l’association des Banques du Liban Salim Sfeir, alors que les autorités libanaises tentent de fusionner les différents taux de change entre livre libanaise et dollar, ce qui pourrait amener à la mise en faillite officielle de la très majorité des établissements bancaires locaux avant la fin de ce mois. Cette fusion constitue l’une des conditions premières à la signature d’un accord avec le Fonds Monétaire International.

Il s’agit aussi de modifier les règlements locales du secret bancaire ou encore d’approuver les projets de lois liés à la transparence des banques libanaises, la mise en place d’un contrôle formel des capitaux et de restructurer le secteur financier libanais dont la Banque du Liban et les banques privées.

Si les comptes de moins de 100 000 USD devraient être en principe préservés selon la volonté du gouvernement, il s’agirait aussi d’initier un audit des 14 premières banques locales avec une surveillance étrangère. Une société d’audit devrait être prochainement ainsi nommée.

Selon le quotidien Al Ashark al Awsat, 83% des actifs des plus grandes banques libanaises seraient touchés par le projet de restructuration. Il s’agirait d’établir plus précisément les pertes du secteur, la structure des dépôts via le comité de contrôle bancaire de chaque banque puis d’en informer les autorités avant la fin du mois de septembre.

Suite à cette procédure, une restructuration structurelle devrait être mené et achevée avant le mois de novembre. Les banques non-viables seront alors liquidées et les banques viables restructurées.

Sont principalement mis en cause, les placements en devises étrangères des banques libanaises en dette publique – l’état étant en état de défaut de paiement – mais également auprès de la Banque du Liban, la banque centrale étant aussi insolvable. Il serait donc quasiment impossible de restituer une grande partie des fonds à ce niveau, note un expert interviewé par le quotidien.

Au-delà du mois de novembre, de nouveaux textes législatifs devraient être mis en place concernant le secteur financier avec des modifications importantes du code de l’argent et de la monnaie pour tenter de regagner la confiance du public.

Un commentaire?