Au lendemain de la disparition du gouverneur de la Banque du Liban, le rôle des FSI fait toujours l’objet d’une vive controverse. Ainsi, si les forces de sécurité intérieures ont publié un communiqué dès hier dans lequel elles démentaient avoir empêché l’arrestation par les membres de la Sécurité de l’Etat de Riad Salamé, de nouvelles interrogations portent sur le rôle joué par le général Imad Othman qui aurait pu avertir le gouverneur de la BdL et ainsi favoriser son départ précipité.
Ainsi, le général Imad Othman avait été informé dès hier soir de l’imminence d’un mandat d’amené à l’égard de Riad Salamé par son homologue de la Sécurité de l’Etat, le général Tony Saliba, cela afin d’éviter tout incident entre les FSI et cette institution.
Par ailleurs, des observateurs notent que les FSI, en charge de la protéger les domiciles du gouverneur de la Banque du Liban auraient par conséquent dru informer leurs supérieurs de ce départ du gouverneur, voire même l’en empêcher comme d’ailleurs les personnes en charge de sa protection. Ils s’interrogent aujourd’hui sur le fait que ces mêmes personnes devraient être informés de la localisation de Riad Salamé visé, outre par une procédure judiciaire au Liban, par plusieurs procédures ouvertes en France, Suisse ou encore au Luxembourg et en Allemagne.
Ils rappellent les forts liens existants entre le commandant des FSI et le courant du futur, qui est d’ailleurs à l’origine de sa nomination à ce porte, commandant qui aurait déjà à plusieurs reprises désobéit à des ordres judiciaires ordonnant l’arrêt de personnalités comme dans le cadre de l’enquête portant sur l’explosion du port de Beyrouth et notamment des proches de Nabih Berri, comme Ali Hassan Khalil qui se retranche sous son immunité parlementaire.
