Nous parlons chaque jour de nouveaux projets si légitimes au sein de la gouvernance en oubliant que l’individu en fait essentiellement partie mais se révolte bien tard. C’est lui qui, bon gré malgré, a toléré le comportement inadmissible de tant de faits accomplis insensés à travers la donne des préjugés, des tutelles obligées ou opportunes et le fait accompli d’un débordement communautaire éventuel .

Ce même libanais se plaint constamment d’être ébranlé  psychologiquement, humilié matériellement et éprouvé sévèrement en attendant “ceux” qui prendront en charge ses malheurs selon des aides ponctuelles ou des rapports conditionnés. La conscience et la volonté d’un changement intrapersonnel demeurent indispensables pour l’établissement d’une donne crédible au pays des Cèdres .

Néanmoins, ceci reste un projet surréaliste alors que les objectifs majeurs d’une étape suivante se focalisent autour d’une plate-forme civile et spécialisée. Les débats cherchent à convaincre par la transmission verbale en attendant des actes correspondants. Le retour sur soi est indispensable.

Peut-on continuer de s’en passer pour rester dans des objectifs énoncés sans des actions citoyennes plus personnalisées et unifiées sur tous les terrains de vie ? Là où le parcours et la finalité du processus viendront ensuite. Quand on est toujours pressé d’aboutir on finit par être loin des petits pas et débordé des multiples intentions et propositions. Qui sont ces spécialistes voué à la rigueur de la tâche dont on a vérifié la réussite de l’expérience professionnelle et la transparence en toute indépendance, quelque soit le contexte communautaire?

Cependant, indépendamment du bon vouloir, la culture du déni et l’anéantissement de la mesure autocritique ont entraîné un cumul d’erreurs et l’emballement des personnes à chaque échéance. Les raisons intrapersonnelles ont mené tant d’électeurs au cauchemard climatisé des dépendances obligées. Cet espace de douleurs ressemble étrangement à un asile où faute de mieux ses locataires se réfugient à travers des discours diffus et solitaires . Les habitants de mon pays vont-ils encore défendre des monologues au lieu de rétablir de vrais dialogues ? Notre espace de survie demeurera t-il sous la sécurité illusoire de l’abstention, de la non révision des rôles et du confinement respectif? 

Les avancées novatrices des composantes de la société civile défendent remarquablement de prochaines stratégies. Cependant, les projections indispensables au redressement de l’Etat demeurent distantes d’un problème fondamental chez tant de libanais. Celui de vouloir considérer la perception singulière comme la norme et le chemin à suivre. 

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