Un nouveau rapport de la Bank of American indique que le Fonds Monétaire International pourrait exiger un renforcement de certaines mesures prévues dans le cadre de l’application du plan d’aide présenté par le gouvernement Hassan Diab, il y a 2 semaines, ainsi que des actions préalables.

Selon la banque américaine, il pourrait s’agir d’une mise à jour du budget 2020 et de l’adoption de réformes structurelles portant notamment sur la gestion des réserves monétaires et de l’Electricité du Liban.

Toute aide internationale pourrait également être conditionnée à un audit complet de la Banque du Liban afin de s’assurer que la banque centrale réponde aux critères minimum du FMI, et notamment au niveau de sa gouvernance avec l’instauration de mécanismes d’audit externes et de ses mécanismes d’audit internes, de son organigramme et de son indépendance, et des systèmes de contrôles internes.

Aussi, la perte pour les détenteurs d’Eurobonds pourrait attendre 75% de la valeur nominale. Quant à la dette interne, elle devrait être réduite de 40% soit moins que les 50% initialement prévues dans le cadre des premiers brouillons qui circulaient, réduisant les pertes des banques locales, avec, cependant comme désavantage, de conserver un taux d’endettement public plus élevé.

Aussi, l’endettement public devrait atteindre 102.8% après la restructuration de la dette publique et 99.2% en 2024

Selon Bank of America, l’assouplissement des mesures de contrôle des capitaux pourrait amener à la fuite de 8.8 milliards de dollars hors du Liban en 2020, amenant à ce que ces mesures puissent être maintenues plus longtemps que prévues. Aussi, selon les modalité du plan, le taux de change USD/LL, qui est différent entre taux de change officiel, dit du marché et marché noir, devrait maintenant être unifié à un taux de 3 500 en 2020. Les déficits courants devraient également être réduits par une réduction du déficit commercial et une amélioration des services locaux selon des modalités inconnues pour l’heure.

Concernant le PIB, les hypothèses de la version finale du plan semblent être plus optimistes notamment à court terme. Cependant, certaines mesures pourraient avoir un impact négatif avec le processus de désendettement. Aussi le financement des mesures prévues pour réduire le déficit budgétaire n’a pas été formulé et sera négocié avec des partenaires internationaux.

Les mesures pourraient couter jusqu’à 2.1 milliards de dollars annuellement et viseraient à développer une stratégie sectorielle, à obtenir des garanties du gouvernement et des donateurs pour soutenir les importations, les exportations et les prêts subventionnés essentiels. En outre, il est envisagé de créer cinq nouvelles licences de banque commerciale avec des fonds propres combinés d’un milliard de dollars américains pour financer l’économie réelle.

Le plan de réforme du gouvernement implique un bail-in de 15% des dépôts selon Bank of America. Le renflouement des banques libanaises via un bail-in représenterait 45,1% du total des dépôts post-dévaluation des principaux comptes qui représentent 10% des comptes (ou 47,3% des dépôts non garantis post-dévaluation des 10% des principaux déposants en valeur dans le secteur bancaire). Le précédent plan évoquait des ratios pouvant atteindre 60,3% à 63,5% pour ces derniers.

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