Le président de la chambre a, à nouveau, appelé à la formation d’un gouvernement, toujours dans l’impasse et sur fond de rumeurs faisant état d’une annonce prochaine du retrait du premier ministre désigné Najib Mikati.

S’exprimant à l’occasion du 43ème anniversaire de la disparition de l’Imam Moussa Sadr, le président de la chambre a ainsi appelé à la formation cette semaine d’un gouvernement pour mener les réformes et combattre la corruption, et ainsi “les libanais des queues”, allusion aux nombreuses files devant les stations essence suite à une pénurie de carburant.

Une tentative de médiation aurait ainsi débuté par l’intermédiaire du général Abbas Ibrahim entre la présidence et le premier ministre désigné.

Le courant du futur accuse la présidence de chercher à obtenir 9 ministres chrétiens et un ministre Druze donc un tiers de blocage, ce que réfute des sources proches de la présidence de la république qui indique que le différend porte sur l’identité des ministres de l’intérieur et de la justice, 2 postes clés avec les nombreuses affaires judiciaires actuelles comme l’enquête portant sur le détournement de fonds publics comme dans l’affaire Mikati-Audi ou encore l’explosion du port de Beyrouth avec certains anciens ministres proches de Nabih Berri et Saad Hariri demandés pour être interrogés.

Aussi les prochaines élections législatives de mai 2022 complexifient les discussions en raison du rôle joué par le ministère de l’intérieur au sein du gouvernement à venir, sur fond aussi de rumeurs concernant le report voulu par certains partis de ce scrutin.

Crédit Photo: Dalati & Nohra

En déplacement au Palais Présidentiel de Baabda, le député Jamil Sayyed a ainsi accusé “des interventions cachées de personnes non-concernées par le processus d’avoir interrompu le processus de formation, une allusion indirecte à l’ancien premier ministre Saad Hariri qui aurait exigé la nomination d’un de ses proches comme prochain ministre de l’intérieur.

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