brown chandelier
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3h17, tu te réveilles, comme un pressentiment, qui ne tarde pas à se concrétiser, moins d’une minute après.

Secousses, cela dure, dure, dure, tu te demandes si tu dois sortir du lit où non. Le lustre se balance, les petits verres en forme de diamant s’entrechoquent, une sorte de mélodie faite de cling clong, clang, c’est même beau, harmonieux mais l’esprit n’est pas là. Cette musique, tu le penses déjà, pourrait devenir marche morbide.

Puis, tu es au Liban, est-ce un tremblement de terre ou comme l’autre fois, une explosion. Tu attends l’onde de choc, l’onde sonique, le fameux boum. Ouf, rien …

Rien ne vient en effet, c’est un tremblement de terre. Tu penses alors s’il faut sortir, en cas de réplique, tu t’interroges ou cette secousse s’est produite, tu contactes tes amis, ta famille, tu vois s’ils vont bien, tu vas sur les groupes WhatsApp, pour voir si d’autres aussi l’ont ressenti, tu discutes, tu cherches sur la petite lucarne de ton téléphone l’épicentre que tu trouves finalement.

Tu penses aux victimes, c’est loin, 7.8 en Turquie, près des frontières syriennes. Tu ne peux pas aider, tu ne peux rien faire.

Tu te rendors, où du moins tu essaye de te rendormir.

Les répliques continuent à secouer ton lit, tu les comptes mais ce n’est pas compter les moutons. 1 … 2… 3…. 4 puis tu ne les ressens plus mais tu entends les portes bouger 5 … 6 …. puis silence ..

Ce silence comme déjà celui de l’oubli des victimes tombées ailleurs.

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