Le Liban est désormais classé à la 150ème place du classement annuel révélé par le rapport annuel de Transparency International. Le pays des cèdres n’obtient un score que de 24 points sur 100 et figure parmi les 50 pays les plus corrompus au Monde.
En 2018, le Liban ne figurait qu’à la 138ème place avant de plonger depuis le début de la crise financière de 2019;.
Cette nouvelle détérioration du classement du pays des cèdres a été notamment induite par les crimes financiers, notant que les déposants se sont vus opposés le refus par les banques de disposer librement de leurs fonds et que les établissements financiers refusent d’endosser leur responsabilité face à leurs perte, avec le soutien de la classe politique, de la Banque du Liban et en l’absence de la mise en application des décisions du système judiciaire, les privant de facto de leurs droits.
Par ailleurs, ces restrictions imposées aux déposants n’ont pas empêché des personnes influentes à pouvoir transférer d’importantes sommes à l’étranger, tout en imposant une décôte de facto de 70% à 80% des sommes pour les autres. La protection dont jouissent les personnes d’influence s’est également étendue aux produits de bases, ces derniers bénéficiant des subventions qui étaient également accordées par les autorités monétaires, dilapidant 8 milliards de dollars des réserves de la banque centrale.
Par ailleurs, ce score s’explique également par les immunités accordées localement à des personnes mais obstruant les enquêtes à l’étranger, allusion aux procédures judiciaires en cours en Europe contre le gouverneur de la BdL lui même, Riad Salamé, accusé de étournement de fonds, d’évasion fiscale et de blanchiment d’argent.
Enfin, l’obstruction de l’enquête portant sur l’explosion, le 4 aout 2020, qui avait fait plusieurs centaines de morts et plusieurs milliers de blessés sur fond de corruption dans le port, a également contribué à la détérioration de la perception d’une administration publique corrompue, notent des sources proches de l’ONG.
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