Il faut vraiment être le der des der ou le prince Machiavel pour gérer la crise du Corona comme l’a fait notre gouvernement. Tu rentres de ton pèlerinage sacré avec ta bande de copains après avoir embrassé les reliques là par où les lèvres de ton prochain sont passées dans un pays classé 9 sur l’échelle de Richter de l’épidémie, le ministre de la santé t’accueille à bras ouverts et te suggère de rester chez toi, quelques jours au calme, avec ton papa, ta maman et tes six frères et sœurs, dans ton joli quartier surpeuplé. 

Bien sûr, il y a eu le coronayé égyptien et les coronayés du Kesrouan pour prouver que la décision du ministre n’avait rien à voir avec le sixième pouvoir. Peut-être aussi que c’était le seul moyen pour pousser les gens à rester chez eux à crever en silence au lieu de crier «mort au zaïm» pendant qu’on leur pompe leur dernier dollar et leur oxygène.

Seulement, calcul pervers ou pas, bêtise pyrénéenne ou pas, le pot aux roses tourne à la passoire avec la guerre implosive, entre gens zonnêtes du pouvoir, du style si tu m’exposes par ci, je t’expose par là. Alors, on ne fait rien et on s’amuse à inventer de nouvelles lois au lieu d’appliquer celles qui sont en vigueur et qui peuvent permettre facilement de savoir qui a fait voyager ses milliards et laissé le pays en rade.

Mais bon, tu me tapes, je te tape, tu me protèges, je te protège, business as usual entre mafieux ou incompétents, en attendant le miracle qui ne viendra pas parce que, cette fois, tu es allé trop loin. Pas de «shoukran Qatar» ou de «merci la France» et de bébés dans le dos, comme toutes les fois où tu étais aux abois. Cette fois, ce sera l’heure du jugement dernier et, si tu veux sauver tes couilles, ampute tes bras rapidement, avant que ta tête ne saute. Car, comme dit le Vizir au Sultan : «Si tu veux engrosser la sultane, il est grand temps d’arrêter de compter sur ton eunuque».

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