Les hélicoptères de l’Armée Libanaise sillonnent les airs pour appeler la population à se claquemurer chez elle, conformément aux consignes du commandement de l’Armée et du gouvernement qui tente ainsi de contenir l’épidémie du coronavirus COVID-19.

Hier, le premier ministre Hassan Diab avait appelé la population à respecter un couvre-feu volontaire, tout en appelant l’Armée Libanaise et les Forces de Sécurité à mettre en place un plan sécuritaire visant à amener la population à se confiner. Ainsi, des points de contrôle ont été mis en place dès 6h du matin. Il s’agit également d’éviter les transports en communs ou les rassemblements publics pour éviter que se répètent des scènes comme celles qui circulaient les jours précédents à Ein Mreisseh, Tarik Jadideh, à Beyrouth ou encore à Tripoli avec une vie quasi-normalement propice à la propagation du virus.

Le Premier Ministre avait indiqué que 230 cas ont été diagnostiqués en date de ce samedi 21 mars, un mois à peine après la découverte du premier cas au Liban, le 21 février. Les autorités libanaises craignent désormais que l’épidémie prenne de l’ampleur après la découverte de plusieurs cas dont l’origine n’a pas pu être tracée.

Selon les données rendues publiques, on assiste depuis le 18 mars a une importante augmentation des nouveaux cas, augurant du “décollage” du nombre de personnes infectées et donc de l’épidémie. Pour l’heure, seule 5 personnes au total ont été guéries et 4 morts sont à déplorer.

Les patrouilles de l’Armée Libanaise sont présentes dans les rues des principales villes du Pays, appelant également la population à se calfeutrer chez elle.

Ainsi sur une vidéo de la rue de Hamra, on voit une patrouille de l’Armée équipée de mégaphones appelant la population à rester chez elle. Un communiqué du commandement de l’Armée publié sur Twitter confirme le déploiement de ses forces sur l’ensemble du territoire et empêchera tout rassemblement.

Par ailleurs, les forces de sécurité intérieure ont indiqué avoir commencé à mettre en place des mesures plus sérieuses à l’encontre des personnes violant le couvre-feu depuis 6 heures du matin. Elles ont également rappelé que le code pénal prévoit – outre une amende – de 1 à 3 ans de prisons pour les personnes qui mettraient ainsi en danger la vie d’autrui.

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