Quelques supermarchés ont fermé leurs portes depuis quelques jours en raison de la dégradation de la parité de la livre libanaise face au dollar, alors que le président du syndicat des propriétaires des supermarchés, Nabil Fahd, estimait que ces établissements étaient menacés de faillite et que la sécurité alimentaire de la population n’était plus assurée.

Ainsi, certains propriétaires ont décidé de garder leurs rideaux clos en raison de l’obligation d’affichage des prix en livre libanaise, une monnaie dont la valeur se dégrade rapidement au marché noir, dévaluant ainsi les prix de leurs marchandises. Ces derniers préfèrent donc attendre à ce que la monnaie nationale se stabilise avant de rouvrir leurs portes.

Ces derniers refusent même de vendre des produits pourtant subventionnés. Nabil Fahd précise que ce type de produit n’est pour l’heure pas suffisamment approvisionné sur le marché.

Par ailleurs, des habitants du Akkar ont appelé les autorités libanaises à ouvrir, de force si nécessaire, les supermarchés de leurs région et notamment à Halba mais sans vendre les produits subventionnés par l’état.

Cette information intervient également alors que les autorités libanaises envisagent de lever le soutien à certains produits subventionnés et notamment ceux qui ont été illégalement exportés à l’étranger.

Pour rappel hier, la monnaie nationale a atteint un nouveau plus bas historique, avec un taux de change de 15 000 LL/USD. Le taux d’inflation a été estimé à 110% pour l’année 2020 et l’indice des prix des produits alimentaires a progressé de 408% durant la même période.

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