Face à la panique de certains, qui est entretenue, suite à l’arrivée d’une patiente iranienne qu’on connaissait infectée par ce qu’on appelle désormais le SARS-CoV-2, certains réclament – pour des raisons politiques – un embargo sur les vols depuis l’Iran ou au départ de l’Iran. 

C’est vite oublier que ce genre de mesures (outre le fait qu’elles ne servent à rien en définitive) prennent vite des tournures politiques et non techniques au Liban, chose dont on pourrait se passer, vu qu’il s’agit de construire des ponts entre libanais et non les détruire. Les virus ne font aucune distinction selon qu’on est de telle origine ou de telle religion.

Les premiers pays arabes atteints sont le Qatar et l’Arabie Saoudite. La Jordanie et la Tunisie ont également eu des patients atteints de ce nouveau virus. Mais précédemment aucune voix ne se faisait entendre pour réclamer un embargo sur les vols vers ou depuis l’Arabie Saoudite. Certains hommes politiques seraient bien embêtés, encore plus depuis – ou – vers le Qatar où l’ancien Premier Ministre Saad Hariri s’est désormais rendu. 

C’est aussi vite oublier un autre virus, cette fois-ci, le MERS-CoV, qui est lui “né” ou plutôt découvert en 2012 en Arabie Saoudite, et dont l’origine tout comme le SARS-CoV-2, serait d’origine animale, suite à la consommation de viande de chameau.
Pour présenter la petite bête, MERS-CoV est plus mortel que SARS-CoV-2 mais moins contagieux. 
Personne au Liban n’aurait pensé à un blocus, voire même à interdire le pèlerinage de la Mecque. 

Il est très important quand il s’agit d’épidémies de séparer visées politiques, idéologiques et techniques, puisque les mesures – si elles doivent être prises – doivent être globales et notamment avec l’interdiction en provenance de tout pays où le virus a fait son apparition, que cela soit l’Iran ou l’Arabie Saoudite. 
Mais encore une fois, tôt ou tard, il finira bien par venir.

Un commentaire?

هذا الموقع يستخدم Akismet للحدّ من التعليقات المزعجة والغير مرغوبة. تعرّف على كيفية معالجة بيانات تعليقك.