Après avoir initialement refusé le versement de 30 000 USD, le preneur d’otage aura finalement accepté cette somme, permettant le dénouement de la prise d’otage qui se déroulait depuis ce matin au sein des locaux de la Federal Bank of Lebanon de Hamra.

Bassem Sheikh Hussein, accompagné de son frère, s’était préalablement fait refuser le versement de 2 000 USD destinés à couvrir les frais hospitaliers de son père. Il exigeait depuis le versement de la totalité du solde de ses comptes, soit 209 000 USD. Si la banque avait précédemment proposé 10 000 USD, essuyant son refus, celle-ci avait ensuite porté la somme à 30 000 USD.

Bassem Sheikh Hussein réitéré son souhait de voir la totalité de la somme dont il dispose être versé avant d’accepter la proposition des responsables de la Federal Bank et de permettre le départ de ses otages avant de se rendre aux forces de sécurité intérieure.

Acclamée par la foule qui était sur place, Bassem Sheikh Hussein est devenu un héros pour une large partie de la population qui, comme lui, ne peut disposer librement des fonds dont ils sont pourtant propriétaires en raison du contrôle informel des capitaux unilatéralement mis en place en novembre 2019.

Côté responsables de banques mais également côté employés, on craint désormais la répétition d’un tel scénario qui n’en est pas le premier. Déjà en janvier 2022, une affaire similaire avait défrayé la chronique. Une grève générale pourrait être ainsi prochainement décrétée, annoncent certaines sources.

Depuis novembre 2019, les banques libanaises refusent de laisser leurs clients disposer librement de leurs fonds et par la même occasion tout transfert de fonds à l’étranger. Elles refusent également à se soumettre aux décisions de la justice locale, différentes procédures judiciaires contre elles ayant abouti positivement pour les clients. 

Un commentaire?