La centrale électrique de Deir el Ammar au Nord Liban. Crédit Photo: François el Bacha pour Libnanews.com. Tous droits réservés.
La centrale électrique de Deir el Ammar au Nord Liban. Crédit Photo: François el Bacha pour Libnanews.com. Tous droits réservés.

Le Premier ministre Najib Miqati a rencontré ce jeudi une délégation de la Banque mondiale dirigée par le directeur régional de la Banque mondiale au Moyen-Orient Saroj Kumar Jha qui a souhaité voir adopter au plus tôt le plan de relance de la production d’électricité publique, “une condition préalable à l’obtention de fonds pour le secteur de l’électricité auprès de la Banque mondiale”, a-t-il même précisé.

“La délégation vise également à développer d’autres réformes dans les secteurs de l’électricité et de l’eau”, a également indiqué le responsable de la Banque Mondiale alors qu’une réunion s’est également tenue au Grand Sérail sous la présidence du Premier ministre et en présence des ministre de l’Éducation Abbas Al-Halabi, du ministre de la Justice Henry El-Khoury, du ministre des Finances Youssef Khalil, du ministre des Affaires sociales Hector El Hajjar, du ministre de l’Industrie George Boushekian, le ministre des Communications Johnny Corm, le ministre de Energie et des ressources hydrauliques Walid Fayyad, du Ministre de la Culture Mohamed Mortada, du Ministre de l’Environnement Nasser Yassin Ministre de l’Agriculture Abbas Hajj Hassan, et du Ministre des Travaux Publics Ali Himiya.

Etaient également présents le Directeur Général de la Présidence de la République Antoine Choucair, le Secrétaire Général du Conseil des Ministres le juge Mahmoud Makiya, le président du conseil d’administration d’Electricité du Liban Kamal Hayek et le directeur de cabinet du président Mikati Jamal Karim .

Aucune décision n’a encore été prise à ce sujet, le différend portant sur la mise en place d’une nouvelle centrale de production d’électricité à Salaata. Les responsables du ministère de l’énergie appuyés par l’EDL jugent qu’il est insuffisant de n’exploiter que les centrales de Zahrani et de Deir Ammar en vue de fournir les 2 800 megawatts d’électricité équivalant à la demande actuelle.

Cependant, le premier minsitre estime que les coûts de mise en place d’une 3ème centrale sont élevés et aurait noté l’offre de la société allemande “Siemens”, qui s’est engagée à fournir de l’électricité 24 heures sur 24 au coût de 8 centimes le kilowatt via un processus BOT.

Une nouvelle session du gouvernement est prévue ce vendredi sous la houlette du président de la république, le général Michel Aoun, afin d’aborder le même dossier.

Outre ces préoccupations financières, certaines sources estiment aussi que la dépence du Liban sur seulement 2 centrales induit un soucis sectaire, la centrale de Zahrani tombant sous l’influence du président de la chambre Nabih Berri et celle du Nord du Liban se trouvant sous obediance sunnite. Elles notent ainsi qu’en cas de conflit, les zones chrétiennes pourraient ainsi se voir être à la merci de coupure d’électricité et notent que les terrains de Salaata ont été acquis depuis 1978 par l’EDL.

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