La carte des différents blocs dans les zones maritimes libanaises. Source Lebanese Petroleum Authorities

Contrairement à ce qu’annonçait la presse libanaise, la crise politique entre le Président de la République, le Général Michel Aoun et le Président de la Chambre des députés, Nabih Berry, n’aurait pas pour origine le dossier d’avancement des élèves officiers de la promotion de 1994 mais le dossier de l’exploitation des hydrocarbures et de la mise en place d’un fond souverain.

Selon cette information, publiée par le journal koweitien Al-Seyassah, les 2 hommes se disputeraient la tutelle de ce fond souverain avec comme proxy, les ministères de l’énergie et des ressources hydrauliques détenu par le CPL et le ministère des finances occupé par un proche de Nabih Berry.

La crise politique avait éclaté au grand jour suite à la signature par le Président de la République et par le Premier Ministre Saad Hariri d’un décret d’avancement d’officiers de l’Armée Libanaise. Ce décret concernait spécifiquement des élèves officiers de l’école militaire qui avaient vu leurs formation suspendue suite à l’offensive syrienne de 1990 et cela jusqu’en 1993. Le Président de la Chambre a estimé que ce décret favorise la communauté chrétienne au sein de l’Armée Libanaise et viole les accords de Taëf. Nabih Berry indique également que la signature du Ministre des finances est nécessaire pour le rendre valide, ce que refuse le Président de la République.

Cette information intervient alors que les autorités libanaises ont conclu un appel d’offre concernant la prospection pétrolière des blocs 4 et 9 au large des côtes libanaises en décembre 2017. En cas de découverte de ressources énergétiques, les autorités libanaises devraient mettre en place un fonds souverain dont la mission reste encore à définir.

Pas de médiation du Hezbollah entre les 2 hommes

Le Hezbollah dont on annonçait avant les fêtes de fin d’année, une tentative de médiation entre les 2 hommes, aurait décidé de ne pas s’impliquer dans la crise politique entre la Présidence de la République et la Présidence de la Chambre, a pour sa part annoncé le quotidien Al Hayat.

Le parti chiite aurait cependant appelé au respect de la constitution libanaise et des institutions de l’état.

Une médiation du Premier Ministre attendue

Le Premier Ministre Saad Hariri pourrait cependant intervenir dans la crise politique en vue de trouver un compromis, annonce également le quotidien Al Hayat.

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