La cour de justice de Beyrouth entendra le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, le 14 octobre prochain, annonce la juge Lara Abdul Samad.

Cette décision intervient suite à une plainte d’un collectif intitulé “les gens qui veulent réformer le régime”, soutenus par un groupe d’avocats dont Haitham Ezzo, Hassan Bazzi, Jad Tohmé, Pierre Gemayel, Joseph Wanis, Francois Kamel, Basel Abbas, ainsi que par le journaliste Joey Haddad.

Ils accusent ainsi le gouverneur de la Banque Centrale d’avoir violé les articles 319, 320, 359, 360, 363, and 373 du code pénal, indique la dépêche de l’Agence Nationale d’Information qui annonce cette nouvelle.

Riad Salamé est fortement critiqué pour le rôle qu’il a joué alors que la parité entre livre libanaise et dollar continue à se détériorer en dépit de ses promesses.

Certains activistes estiment qu’il viole ainsi la mission qui lui est assignée suite à l’effondrement économique résultant de la détérioration de la Livre Libanaise face au dollar et les opérations d’ingénierie financière menées entre 2016 et 2018 au bénéfice des banques privées et non des déposants.

Cette information intervient alors que la Banque du Liban peine toujours à imposer un taux de parité unique 3200 LL/USD entre la livre libanaise et le dollar en raison d’une demande toujours plus importante que l’offre.

À l’heure où ces lignes sont écrites, la parité atteindrait même 5000 LL/USD, alors que devant les agents de change officiels qui offrent une parité de 3860 LL/USD à l’achat et de 3900 LL/USD à la vente, les queues se multiplient quand ils sont ouverts.

Par ailleurs, la Sûreté Générale a annoncé l’arrestation de plusieurs agents de change légaux accusés de ne pas respecter les consignes de leur syndicat ou encore illégaux, pour manipulation du cours de la livre libanaise et non-respect des décisions des autorités publiques.

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