La tension entre les autorités saoudiennes et l’ancien premier ministre Saad Hariri monte alors que ce dernier maintient pour le moment son appel à la communauté sunnite de boycotter le scrutin législatif du 15 mai prochain, une décision qui pourrait mener à une victoire des alliés sunnites du Hezbollah face aux candidats soutenus par le royaume saoudien, l’ancien premier ministre Fouad Saniora ou encore les Forces Libanaises.

“En exhortant les sunnites à boycotter les élections législatives, Saad a rendu un grand service aux assassins de son père. Il a laissé l’arène électorale au terroriste Hezbollah et au Courant Patriotique Libre aux dépens de son pays et de sa secte”, a ainsi accusé le quotidien saoudien Okay, proche du pouvoir, allant même jusqu’à accuser Saad Hariri de porter une barbe de type iranienne et de chiitisation politique.

Le journal arabophone accuse aussi Saad Hariri de s’être allié au Courant Patriotique Libre et au président du Parlement Nabih Berri, estimant ainsi avoir mené le Liban à perdre son identité arabe.

Cette information intervient alors que des pressions politiques importantes sont exercées contre Saad Hariri – poussé à se retirer de la vie politique par l’Arabie saoudite déjà accusé de l’avoir kidnappé en 2018 – afin de l’appeler à voter en faveur des listes soutenues par Fouad Saniora et les Forces Libanaises. Riyad, sur base de sondages qui circulent actuellement redoute que ses alliés locaux perdent un certain nombre de sièges.

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