Le Pont des Arts par ©Marie-Josée Rizkallah – Tous droits réservés.

Ce Samedi, la balade ne sera pas au Liban, mais suivra une actualité de l’Hexagone, bien affectionné par les Libanais, notamment les couples qui un jour, par hasard, sur le pont des Arts ont eu l’idée de sceller leur amour par un cadenas, pensant que ce geste serait éternel. Avec la récente annonce faite par la Mairie de Paris qui envisage de retirer les « Cadenas d’Amour » au début du mois de juin, pas mal de cœurs se sont brisés, tristes d’apprendre que leurs marques d’amour au cœur de la Ville Lumière disparaîtront. Avec la fin du mois de mai, ces « Cadenas d’Amour » vivent leur dernier weekend.

Le pont des Arts, également désigné par la passerelle des Arts, est un pont traversant la Seine au cœur de la capitale française, reliant les quais Malaquais et Conti au niveau de l’Institut de France, dans le 6e arrondissement, aux quais François-Mitterrand et du Louvre au niveau de la cour carrée du palais du Louvre (nommé «Palais des Arts» sous le Premier Empire), dans le 1er arrondissement.

Personne ne sait qui a placé le premier cadenas sur le pont des Arts, mais c’est en 2008 que la tradition de poser des cadenas sur les grillages du pont, a pris son élan. L’origine de cette pratique reste cependant floue, mais beaucoup estiment qu’elle viendrait des pays de l’Europe de l’Est où elle avait fleuri dans les années 80.

Cette tradition consiste à écrire les noms ou les initiales du couple sur un cadenas, l’attacher sur un grillage du pont, pour ensuite jeter la clef dans la Seine. Cette tradition romantique a séduit beaucoup de couples français ainsi que les touristes, ce qui fait un total de plus de 70.000 cadenas posés depuis 2008, alourdissant la passerelle de 4,5 tonnes. Un étudiant parisien de 21 ans a même crée un site où il répertorie plus de 60,000 photos des cadenas, projet ayant duré pendant 8 mois, afin de les archiver et les rendre identifiables. Parfois, en raison de disparition de certains parapets pour des raisons inconnus, des planches de bois venaient combler le vide et ne tardaient pas à être couvertes de graffitis ; et souvent, des installations artistiques venaient cacher les grilles couvertes de cadenas.

Aujourd’hui, la Mairie de Paris, a décidé de retirer ces cadenas en raison des dommages engendrés par leur poids, ainsi que la pollution de la Seine due aux clés des cadenas rouillant avec le temps qui y sont jetées. Des panneaux de plexiglas y seront placés vers la fin de l’été, et certains parlent de la mise en place, à proximité du pont, d’une sorte d’arbre métallique servant de support aux prochains « Cadenas d’Amour », afin de faire perpétrer la tradition, sans pour autant nuire au patrimoine ni à la sécurité de ceux qui longent cette remarquable passerelle.

Le pont des Arts en dates :

1801-1804 : Construction d’une passerelle de neuf arches en fonte réservée aux piétons. C’est le premier pont métallique de Paris. (Emplacement actuel du pont des Arts).

1852 : A la suite de l’élargissement du quai de Conti, les deux arches de la rive gauche deviennent une seule arche.

1943 : Le 12 avril, le corps du général Mordacq fut retrouvé en dessous du Pont des Arts.

19751 : Le 17 mars, le pont des Arts est inscrit monument historique.

En 1976 : Rapport faisant état de la fragilité de l’ouvrage, principalement due aux bombardements des Première et Seconde Guerres mondiales et à plusieurs collisions de bateaux en 1961 et 1970.

1977 : Fermeture du pont à la circulation.

1979 : Effondrement du pont sur 60 mètres lors du dernier choc avec une barge.

1980 : Démontage de la moitié du pont (4 arches).

1981- 1984 : Reconstruction du pont « à l’identique » selon les plans de Louis Arretche, diminuant le nombre des arches (7 au lieu de 9) tout en reprenant l’aspect de l’ancienne passerelle.

1984 : Inauguration du pont.

2008 : Début de la tradition des « Cadenas d’Amour ».

2015 : Entre le 1er et le 7 juin, le pont des Arts sera fermé afin de retirer 4,5 tonnes de cadenas.

Par Marie-Josée Rizkallah

Photos : Marie-Josée Rizkallah – Tous droits réservés.
Référence : Wikipédia – Le Figaro.

Marie Josée Rizkallah
Marie-Josée Rizkallah est une artiste libanaise originaire de Deir-el-Qamar. Versée dans le domaine de l’écriture depuis l’enfance, elle est l’auteur de trois recueils de poèmes et possède des écrits dans plusieurs ouvrages collectifs ainsi que dans la presse nationale et internationale. Écrivain bénévole sur le média citoyen Libnanews depuis 2006, dont elle est également cofondatrice, profondément engagée dans la sauvegarde du patrimoine libanais et dans la promotion de l'identité et de l’héritage culturel du Liban, elle a fondé l'association I.C.H.T.A.R. (Identité.Culture.Histoire.Traditions.Arts.Racines) pour le Patrimoine Libanais dont elle est actuellement présidente. Elle défend également des causes nationales qui lui touchent au cœur, loin des équations politiques étriquées. Marie-Josée est également artiste peintre et iconographe de profession, et donne des cours et des conférences sur l'Histoire et la Théologie de l'Icône ainsi que l'Expression artistique. Pour plus de détails, visitez son site: mariejoseerizkallah.com son blog: mjliban.wordpress.com et la page FB d'ICHTAR : https://www.facebook.com/I.C.H.T.A.R.lb/

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