La démarcation des zones maritimes exclusives revient sur le devant de la table, avec cette fois-ci une polémique tant au niveau régional entre la Syrie et le Liban et au niveau interne.

À l’origine, l’accord signé par les autorités syriennes avec une société russe “Capitale” permettant l’exploration du bloc 1 de leur zone maritime. Cependant, le bloc 1 syrien engloberait certaines parties des blocs 1 et 2 libanais sur une zone estimée de 750 km carrés avait indiqué Laury Haytayan.

Le chevauchement s’étend sur une superficie de 750 kilomètres carrés, et Damas n’a donc pas le droit de commencer le processus d’exploration avant que le différend frontalier ne soit résolu. Le gouvernement libanais doit préserver ses droits maritimes reconnus par les Nations Unies en lançant des négociations, déplorait-elle alors.

Aucune polémique, mais des négociations avec Damas qui sont désormais nécessaires, estime le ministre sortant des AE Charbel Wehbé

Pour l’heure, les autorités libanaises, par l’entremise du ministre des Affaires Etrangères sortant d’alors Charbel Wehbé en 2021 estiment qu’aucune violation des frontières maritimes n’a lieu pour le moment puisque les zones explorées par la société russe se trouvent dans des zones syriennes non contestées.

Quant à la zone revendiquée par les 2 pays, elle devrait faire l’objet de négociations conformément au droit international.

Cette polémique n’est également pas nouvelle, rappelle-t-il. Elle trouverait son origine en 2011 avec la publication par les autorités libanaises d’une délimitation de ses zones maritimes à cette date. Dès 2013, les autorités libanaises ont pu ainsi lancer des appels d’offres pour l’exploration des ressources des blocs 1, ce qui avait amené Damas à déjà protester.

Le bloc 1 et 2 du Liban seraient potentiellement riches en ressources gazières et pétrolières selon les études préalablement effectuées sous les auspices du ministère de l’énergie et des ressources hydrauliques par une société norvégienne.

Puis en 2014, c’est au tour de la Syrie de faire de même tout présentant ses objections quant au tracé devant les Nations Unies et en attendant les négociations bilatérales pour résoudre le différend sur les points maritimes entre les 2 pays.

Une polémique aussi interne au Liban: Faut-il négocier avec la Syrie?

La polémique est depuis devenue également locale, après que l’ancien ministre des Affaires Etrangères Gébran Bassil ait révélé avoir transmis plus de 20 lettres afin d’obtenir l’ouverture de négociations avec la Syrie en vue de délimiter la zone maritime libanaise et cela après que certains de ses adversaires politiques l’aient directement mis en cause dans ce dossier.

Il a ainsi rappelé qu’aucune autorisation à l’ouverture de telles négociations ne lui a été accordée au Liban, certains partis, les mêmes aujourd’hui à l’origine de la polémique, refusant toute négociation directe avec le régime syrien.

Désormais, l’ouverture de négociations avec Damas semble désormais nécessaire, alors que le Liban a également débuté des négociations en octobre dernier, en vue de délimiter sa zone exclusive avec Israël, un état avec lequel il est toujours techniquement en guerre.

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