Certaines informations indiquent que le Liban aurait refusé une enquête internationale suite à l’explosion du Port de Beyrouth.

Partiellement vrai et partiellement faux.

Déjà lors de la visite du Président de la République Française sur le site de l’explosion, le 5 août, donc le lendemain, des membres de la sécurité civile française et des experts judiciaires étaient sur les lieux de l’explosion.

Dans quelques heures, un nouveau avion ravitailleur MRTT atterrira sur le sol libanais avec des équipes de soutien, de secours et des enquêteurs pour aider à avancer justement, dans les investigations, les recherches, recherches à la fois de corps et d’investigation pour tirer au clair cette enquête et j’y reviendrai.

Emmanuel Macron depuis le perron de la Résidence des Pins, le 5 août 2020.

La France a d’ailleurs confirmé, par l’intermédiaire de son ambassadeur au Liban, Bruno Foucher la présence d’experts sur place

Comme le soulignait le porte-parole de l’ONU, il y a quelques jours, le Liban n’a pas formulé de demande d’une enquête menée par l’ONU pour le moment. Le secrétaire général de l’ONU pourrait se voir être confié de mener de telles investigations en cas de demande de la part des autorités libanaises à ce sujet ou via un mandat de l’Assemblée Générale de l’ONU ou du Conseil de Sécurité.

Cependant, le Président de la République libanaise, le Général Aoun, tout en demandant l’expertise française et notamment la mise à disponibilité de photos satellites et aériennes du port de Beyrouth au moment de l’explosion, a écarté une enquête internationale au sein d’une commission d’enquête internationale – comme les commissions Mehlis ou encore Brammetz dans le cadre de l’assassinat du Premier Ministre Rafic Hariri – qui diluera la vérité selon-lui.

Le fait que des experts français et d’autres pays d’ailleurs sont sur place indique qu’une enquête locale appuyée par une expertise internationale est donc en cours concernant l’explosion du Port de Beyrouth mais qu’une commission d’enquête internationale est pour le moment refusée par le Liban.