Le premier ministre désigné Saad Hariri à l'issue des consultations parlementaires du 23 octobre 2020. Crédit Photo: Parlement Libanais
Le premier ministre désigné Saad Hariri à l'issue des consultations parlementaires du 23 octobre 2020. Crédit Photo: Parlement Libanais

Le dirigeant du PSP Walid Joumblatt a mis dos-à-dos le Courant Patriotique Libre, le Hezbollah mais également le premier ministre désigné Saad Hariri pour le retard pris dans le cadre de la formation du prochain gouvernement. Il a ainsi accusé ce dernier d’avoir voulu imposer “certains noms” au chef de l’état.

S’exprimant dans les colonnes du site Al Anbaa, l’ancien député a également rappelé soutenir la feuille de route française face à la crise économique que traverse actuellement le Liban. Une fois le prochain cabinet formé, note-t-il, les négociations avec le Fonds Monétaire International pourraient reprendre.

Ces propos interviennent également alors que le premier ministre désigné Saad Hariri a quitté le Liban et que le processus de formation du prochain gouvernement serait suspendu dans l’attente de l’arrivée au pouvoir du nouveau président américain Joe Biden. Cependant, si certains partis politiques estiment pouvoir obtenir certaines concessions suite à cette arrivée, les observateurs notent que la crise économique libanaise est avant tout une crise structurelle et que les négociations avec les institutions internationales restent techniques et non liées à des facteurs politiques.

Pour rappel, la Présidence de la République avait accepté, à titre de concession, de ne plus obtenir un droit de véto au sein du prochain cabinet contre l’attribution du ministère de la justice et de celui de l’intérieur à certains proches du chef de l’état, indiquent certaines sources. Cependant, Saad Hariri aurait refusé cette solution, craignant l’arrestation de certains de ses proches possiblement impliqués dans certaines anomalies financières alors qu’un audit juricomptable de comptes de la Banque du Liban devrait être mené. Le chef de l’état aurait depuis durci ses positions, exigeant à nouveau un droit de véto au sein du prochain cabinet.

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