L'ancien premier ministre Nagib Mikati
L'ancien premier ministre Nagib Mikati

Le Liban entre dans une nouvelle semaine décisive, plus d’un an et 2 semaines après la démission du gouvernement Hassan Diab, concernant la formation d’un gouvernement pourtant bien attendu.

Certaines sources médiatiques proches du premier ministre désigné Najib Mikati ont indiqué que ce dernier pourrait à son tour se récuser dès ce mercredi en cas d’échec des négociations actuelles avec le chef de l’état, le général Michel Aoun, en dépit de ses propos qui se voulaient rassurant devant la chaine de télévision Al Haddah.

Najib Mikati soulignait ainsi qu’un nouveau gouvernement est chose essentielle pour permettre la relance du Liban impacté par une grave crise financière et le déblocage de l’aide de la communauté internationale.

Ainsi, le délai d’un mois fixé par Najib Mikati suite à sa nomination pour aboutir à la formation d’un nouveau cabinet s’achève cette semaine.

Le pessimisme se fait également ressentir dans le camp présidentiel qui accuse le premier ministre désigné de ne pas être sérieux dans son approche pour former le prochain cabinet.

Le différend entre les 2 hommes porterait toujours sur l’identité des futurs ministres de l’intérieur et de la justice, 2 postes clés dans les mois à venir, entre dossiers judiciaires critiques dans le cadre de l’enquête portant sur l’explosion du port de Beyrouth ou encore les enquêtes concernant les détournements de fonds publics. Ce différend s’est encore approfondi avec le communiqué des 4 anciens premiers ministres dont Najib Mikati est co-signataire demandant la mise en examen du président de la république dans le cadre de l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth en réaction à l’assignation judiciaire du premier ministre sortant Hassan Diab par le juge Tarek Bitar en charge de l’enquête. Ces attaques ont tournées à une tournure communautaire après les déclarations du Mufti de la République Abdul-Latif Derian prenant la défense de Hassan Diab et estimant que “la présidence sunnite du conseil” est aussi importante que les autres présidences.

Quant au chef de l’état, il a rappelé par un communiqué que ces attaques verbales sont honteuses et augmentent les tensions, indiquant également être prêt à témoigner devant le juge.

Autre sujet de discorde, l’attribution des ministères des affaires sociales et de l’économie. Pour l’heure, la présidence de la république pourrait ainsi obtenir le ministère des affaires sociales dont le rôle sera crucial pour la mise en place d’un filet de sauvetage aux personnes les plus vulnérables face à la crise économique.

Enfin, aucun accord n’a été conclu entre les 2 hommes concernant l’identité des 2 ministres chrétiens.

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