Un émissaire français conseiller du président de la république Emmanuel Macron pour les affaires du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, devrait arriver à Beyrouth mardi soir pour une dernière tentative avec pour objectif de former un nouveau gouvernement, condition préalable du déblocage de l’aide internationale pour le Liban, un pays confronté à une grave crise économique décrite comme l’une des 3 pires au monde depuis le XIXème siècle.

Patrick Durel devrait ainsi s’entretenir avec le président de la république libanaise, le général Michel Aoun, puis le président du Parlement Nabih Berri et enfin le premier ministre désigné Saad Hariri afin de tenter l’impossible, alors que le Liban ne dispose d’aucun gouvernement depuis maintenant 11 mois et que la situation sociale et économique continue à se dégrader.

Désormais 77% de la population ne mangerait plus à sa faim dont 33% d’enfants, notaient les auteurs d’un rapport de l’UNICEF.

Il ne s’agit pas du premier déplacement de l’émissaire français au Liban. Il avait ainsi déjà mis en garde les autorités libanaises d’alors face à l’effondrement qui survient actuellement.

Cette information intervient alors que les autorités françaises, soutenues par les Etats-Unis tentent de convaincre l’Arabie saoudite de faciliter la formation d’un nouveau gouvernement. L’ambassadrice de France Anne Grillo s’est ainsi déplacée en compagnie de son homologue américaine Dorothy Shea. Les 2 femmes ont poursuivi leur mission de bon-office en allant à la rencontre de l’ambassadeur d’Arabie saoudite au Liban Walid Bukhari.

Selon les informations actuelles, les 2 ambassadrices souhaiteraient mettre en place une aide humanitaire le plus rapidement possible à destination de la population libanaise confrontée actuellement à d’importantes difficultés, comme souhaitée par la commission parlementaire française lors d’une conférence la semaine dernière.

Par ailleurs, des pressions seront exercées sur la classe politique locale. Paris aurait ainsi confirmé avoir mis en place les mécanismes de sanction économique et d’interdiction de visa conformément à des décisions européennes.

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