Le syndicat des employés de la Banque du Liban devrait se prononcer en faveur d’une grève ouverte de la banque centrale en soutien au gouverneur de la Banque du Liban et de certains de ses proches face aux poursuites judiciaires dont ils font l’objet dans le cadre des dossiers instruits par la juge Ghada Aoun.

Cette décision pourrait intervenir à l’occasion de l’assemblée générale de ce syndicat, ce lundi alors que plusieurs perquisitions des domiciles du gouverneur de la Banque du Liban, accusé de détournement de fonds et de blanchiment d’argent, faisant l’objet d’une interdiction de sortie du territoire et du gel de ses biens au pays des cèdres mais également de poursuites en France, en Allemagne, en Suisse ou encore au Luxembourg et en Belgique pour des faits identiques, ont eu lieu cette semaine.

Pour rappel, son frère Raja, impliqué dans le cadre de la même affaire a déjà avoué les faits qui lui sont reprochés et n’a été libéré que contre le versement d’une caution de 100 milliards de livres libanaises, un montant réduit par rapport au 500 milliards de livres libanaises d’abord demandés par le juge Nicolas Tannous en charge de l’instruction du dossier.

Par ailleurs, le gouverneur de la Banque du Liban est aussi accusé d’être à l’origine de la grave crise financière que traverse le pays des cèdres par les experts et spécialistes qui notent que le pays des cèdres a vécu durant 25 ans avec une monnaie surévaluée au prix des dépôts des épargnants. Par ailleurs, étant l’autorité de tutelle du secteur bancaire, il aurait pu obliger les banques à mieux diversifier leurs risques durant son mandat, ce qu’il a failli à faire, amenant même à une dégradation supplémentaire de la situation, pompant des devises présentes au sein des banques sous forme de certificats de dépôts et les plaçant en dette publique.

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