Human Rights Watch dit craindre un désastre sanitaire au Liban en raison de la crise économique. Selon l’ONG, de nombreux hôpitaux libanais pourraient bientôt ne pas être en mesure de fournir aux patients les services sanitaires nécessaires à leur état de santé.

Ainsi HRW rappelle que l’état libanais n’a pas honoré de nombreuses factures depuis des années, ce qui ne facilite pas l’achat de fournitures médicales et le paiement des salaires. Pour rappel, le syndicat des propriétaires des hôpitaux avait rappelé que l’état doit 1.3 milliards de dollars aux établissements hospitaliers privés, des factures qui datent souvent depuis plusieurs années.

Selon le directeur adjoint pour le Moyen-Orient à Human Rights Watch, Joe Stork,

“L’incapacité du gouvernement libanais à payer ses factures aux établissements médicaux met gravement en danger la santé de la population.
(…)
Alors que les politiciens négocient un nouveau cabinet, le gouvernement ne réagit pas à la situation économique désespérée du pays et le temps presse concernant la capacité de nombreux médecins et des hôpitaux à soigner les patients”.

Pour rappel, les hôpitaux libanais sont également impactés par l’absence de liquidités étrangères nécessaires à l’achat de médicaments. Ainsi, les stocks de certains médicaments sont au plus bas, alors que la Banque du Liban (BDL) avait pourtant adoptée, début novembre, la fameuse circulaire 530, garantissant via ses réserves monétaires, l’achat de blé, de médicaments ou encore d’essence.

Cependant, ces secteurs d’activité estiment que cette circulaire est aujourd’hui lettre morte, en raison des difficultés toujours présentes pour acheter des dollars au taux officiel de 1 511 LL/USD. Ils sont ainsi dans l’obligation de recourir aux services de changeurs à des parités plus élevées, atteignant parfois même 2 300 LL/USD.

Ainsi, de nombreux importateurs de produits médicaux indiquent ne pas avoir renouvelés leurs stocks depuis le mois septembre. Il s’agit notamment du cas de stents pour les cœurs, des filtres pour les reins et des poches de sang, note le Président du Syndicat des propriétaires des Hôpitaux privés.

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