S’exprimant à l’issue d’une rencontre avec le Président de la République Libanaise, le Général Michel Aoun, le Président de la chambre Nabih Berri et le Premier Ministre Hassan Diab, le Président de la République Française Emmanuel Macron a noté avoir senti la colère présente dans les rues libanaises où il s’était précédemment rendu.

Il faisait allusion au rejet de la classe politique libanaise, qu’une grande partie de la population estime responsable de la catastrophe qui a secoué la capitale, Beyrouth, le 4 août dernier.

Emmanuel Macron a également indiqué aux dirigeants libanais que le programme du FMI est désormais inévitable pour aider le Pays des Cèdres à se réformer face à la crise économique. Il s’agit également d’instaurer un système bancaire plus transparent que le système actuel qui est à l’origine de l’importante dette publique en raison de conflits d’intérêts importants entre actionnaires qui sont également des hommes politiques présents jusqu’à la chambre des députés, bloquant ainsi le processus d’adoption de réformes pourtant jugées nécessaires.

Une invitation à tous les partis politiques libanais a été adressée par le Président Français. Cette rencontre qui s’adresse aussi bien à la coalition gouvernementale qu’à l’opposition se déroulera au Palais des Pins, résidence de l’Ambassadeur de France au Liban et d’où a été proclamée l’état du Grand Liban, le 1er septembre 1920.

Il s’agit d’ouvrir une nouvelle ère au Liban et d’un nouveau compromis pour la classe politique accusée par la communauté internationale d’être à l’origine des obstacles posés face aux réformes.