Abordant le sujet de l’aide au Liban, le président de la république française Emmanuel Macron actuellement en déplacement au pays des cèdres a indiqué que la communauté internationale a accordé aux écoles une assistance financière ainsi qu’une aide alimentaire à la population libanaise.

Emmanuel Macron s’exprimait ainsi à l’issue d’une rencontre avec des responsables de la société civile à proximité du port de Beyrouth, lieu de l’explosion du 4 août qui a ravagé une partie importante de la capitale libanaise.

Cependant, le pays était déjà en crise avant l’explosion, a souligné le chef de l’État français,.

Notant que le programme de réformes économiques , monétaires et financiers nécessite la mise en place d’un gouvernement fonctionnel, alors que le président le premier ministre n’a été désigné qu’hier, Emmanuel Macron a réfuté préalablement connaitre Mustapha Adib.

“Je ne connais pas l’homme qui a été désigné après les consultations et qui sont le résultat de discussion”

Il a cependant indiqué qu’il espérait que ce dernier possède les compétences requises et que le gouvernement soit formé rapidement. La mise en oeuvre des réformes notamment de l’électricité publique, des mécanismes de passation des appels d’offre ou encore du système monétaire ainsi que de la lutte contre la corruption doivent être rapidement mis en oeuvre.

À ce sujet, un mécanisme de suivi a été proposé pour les prochains mois, les fonds prévus dans le cadre de CEDRE n’était libérés que si ces réformes sont mises en oeuvre.

À une question portant sur la classe politique et le rôle que peut jouer la France au Liban Emmanuel Macron souligne pas être indulgent envers “cette classe politique au Liban et je ne peux moi-même me présenter comme étant une alternative”.

Il a poursuivi que des élections constituent un espace à travers lequel le peuple exprime sa colère et il doit alors choisir de nouvelles de nouveaux dirigeants.

Il a ensuite souligné la fraternité entre la France et le Liban.

De ce point de vue la France a des devoirs envers les jeunes libanais en leur donnant l’opportunité d’accomplir leurs rêves ou du moins à les exprimer. Et le Liban est un modèle de coexistence, de tolérance et de pluralisme

Abordant la question du Hezbollah, le chef de l’État reconnu que ce dernier représente une part de la population libanaise, tranchant ainsi avec la position américaine de boycott et de sanction visant le mouvement chiite et ses alliés locaux.

Si nous ne voulons pas que le Liban devienne un modèle dans lequel le terrorisme domine aux dépens des autres dossiers, le Hezbollah et les autres parties doivent être éduqués au sujet de la responsabilité envers la population.