Jean-Pierre Pernaut part mais son souvenir demeure

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Jean-Pierre Pernaut est décédé. On le savait très malade, atteint d’un cancer des poumons à 71 ans. C’est une page de la télévision qui se tourne.Il était un grand amoureux de la france, de son terroir, de l’Alsace aussi, avec un bon nombre de reportages de télévision diffusés dans ses journaux de midi, un journal agréable à voir, qui détendait avec le stress matinal, ce qui faisait de lui la personnalité préférée des français même à l’étranger.

Pourtant, j’ai un souvenir particulier de Jean-Pierre Pernaut, celui d’un homme aussi de courage qui n’hésitait pas à dénoncer, dès l’ouverture de son journal, l’injustice et les crimes visant les peuples. Lors de l’ouverture de son fameux 13 heures, ce n’était pas avec un sourire qu’il nous accueilli un certain 18 avril 1996, mais avec des images chocs d’un bombardement israélien sur un poste de la FINUL à Qana au Sud du Liban. On y voyait alors un secouriste des casques bleus sortir ce qui semblait être une poupée décapitée mais c’était un bébé … L’horreur et le choc.

Ceux qui ont assisté à cette ouverture du journal télévisé ne peuvent l’oublier jusqu’à aujourd’hui.

106 personnes étaient alors décédés.Jean-Pierre Pernaut avait alors eu le courage de montrer le drame, ce que beaucoup aujourd’hui refuseraient de faire, sous couvert d’une information qui doit aseptisée notamment aujourd’hui plus que jamais quand on voit le conflit actuel en Ukraine où rares sont les corps qu’on montre… et encore moins en ce qui concerne le conflit au Moyen-Orient et plus particulièrement celui entre Palestiniens et Israéliens.

Jean-Pierre Pernaut qui disparait, c’est surtout pour la France celui qui faisait aimé son pays à travers la diffusion de ses reportages, mais au-delà des frontières, c’était aussi un personne d’une grande sensibilité face aux drames humains et qui avait le sens de la justice.

C’est cela son héritage et c’est cela que ses héritiers médiatiques doivent perpétuer.

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