La banque du Liban a annoncé la formation du comité en charge de restructurer les banques locales, après qu’un certain nombre d’entre elles ont échoué à procéder à la hausse de leurs fonds propres à hauteur de 20% de leurs actifs.

Une restructuration du secteur bancaire induit des fusions, des fermetures et des liquidations d’établissements bancaires. Certaines banques majeures même n’ont pas réussi à hausser leurs capitaux en conformité avec les circulaires de la Banque du Liban jusqu’à présent.
Cette restructuration a été rendue inévitable en raison de la mise en défaut de la dette publique, les banques locales y étant très exposées, certaines à hauteur de plus de 100% de leurs actifs.

Pour rappel, la Banque du Liban avait demandé dès novembre aux établissements bancaires de hausser leurs capitals de 20% d’ici la fin de juin 2020 et de ne pas distribuer de dividendes durant l’année fiscale 2019 et cela afin de préparer le secteur financier au choc induit par l’annonce d’un prochain état de défaut de paiement.

Il s’agissait alors de renforcer le secteur bancaire, affaibli par la crise économique et sujet à d’importantes critiques, en ayant profité durant des années des intérêts de la dette publique qui atteignait déjà 150% du PIB pour plus de 180% aujourd’hui.

Les banques libanaises étaient également confrontées à d’importantes difficultés financières et avaient unilatéralement instauré un contrôle des capitaux dès novembre 2019.

Le plan de sauvetage présenté par le gouvernement libanais prévoit également une restructuration du secteur financier privé et public. L’Association des Banques du Liban refuse cette restructuration démentant officiellement tout problème quant à la solidité du secteur financier, ce que réfutent certains propriétaires de banques officieusement.

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