La banque du Liban a adressé un courrier au ministre sortant des finances Ghazi Wazni appelant les autorités libanaises à adopter “une vision claire de la politique de subvention qu’il veut adopter, qui montre la fin du gaspillage et dans des limites et des contrôles qui permettent la préservation des actifs de la Banque du Liban en devises étrangères et œuvrer pour contribuer à la sécurisation des importations en devises fortes”

La banque centrale indique ainsi qu’elle ne pourra plus continuer à assumer le financement du programme de subvention des produits de première nécessité, comme elle le faisait jusqu’à présent en raison de l’épuisement des réserves monétaires disponibles.

Riad Salamé rappelle également que le président du Barreau des Avocats, Melhem Khalaf menace la banque centrale d’entamer des poursuites judiciaires en cas d’utilisation des réserves monétaires obligatoires pour la poursuite du programme de subvention.

Selon Riad Salamé, le programme de subvention aurait permis de limiter l’inflation à 84% en 2020 contre une prévision de 275% si le programme n’avait pas été mis en place.

Dès le 1er avril dernier, Riad Salamé aurait informé le gouvernement sortant qu’il ne disposerait plus que 1.5 milliards de dollars disponibles pour ce programme, composés de 1 milliards de dollars liquides et l’équivalent de 650 millions de dollars en Eurobonds et étaient précédemment évalués à 5.5 milliards de dollars.

Pour rappel, le coût du programme de subvention était de 700 millions de dollars durant la période précédentes à la crise actuelle. Il est tombé à 500 millions de dollars actuellement, soit 6 milliards de dollars par an dont 3 milliards de dollars pour les carburants seulement. Des interrogations portent également sur la réalité des 16 milliards de dollars de réserves brutes de la Banque du Liban principalement constituées par les sommes disponibles par les 15% de réserves obligatoires sur les dépôts bancaires. 

La mise en place d’un programme de cartes prépayées serait cependant tributaire de l’approbation par le parlement puisqu’il s’agirait alors d’un prêt annuel pour un montant d’un milliard de dollar de la Banque du Liban contre 6 actuellement. Ce programme serait à destination de 800 000 familles maintenant.

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