Le premier ministre désigné Mustapha Adib en compagnie du Président de la République, le Général Michel Aoun. Crédit photo: Dalati & Nohra

Moins d’une semaine avant l’expiration du délai imposé par la France pour la mise en place du prochain gouvernement lors de la visite du président de la république Emmanuel Macron à l’occasion des célébration du centenaire de la proclamation de l’État du Grand Liban, le premier ministre Mustapha Adib ferait face à certaines difficultés, allant même faire dire à certaines sources qu’une nouvelle intervention française serait rendue nécessaire.

Hier soir pourtant, circulaient des rumeurs faisant état de l’annonce de la formation du prochain cabinet ce samedi.

Hier, le premier ministre désigné Moustafa Adib a indiqué être toujours en phase de consultation avec la présidence de la république en ce qui concerne la formation de son cabinet. Les deux hommes auraient échangé leurs points de vue concernant la taille, la forme ainsi que les tâches que le gouvernement aura à accomplir. Le premier ministre se serait montré favorable à une rotation de différents portefeuilles clés au sein du gouvernement, notamment au niveau du ministère des finances, de la défense, de l’intérieur et des affaires étrangères.

Ainsi, certaines sources médiatiques indiquent que le président de la république, le général Michel Aoun demanderait à se voir être attribué les finances et le ministère de l’intérieur à ses candidats en échange du ministère de l’énergie. Cette information a été cependant démentie par des sources proches de la présidence.

Autre écueil, le mouvement Amal du président de la chambre Nabih Berri souhaiterait conserver le ministère des finances, tout comme le Hezbollah souhaiterait conserver celui de la santé.

Mustafa Adib souhaiterait former un cabinet de 14 membres alors que la la présidence de la république souhaiterait, quant à elle, former un gouvernement de 20 à 24 membres. Aussi, le premier ministre se montrerait favorable au fait que les portefeuilles ministériels soient attribués à des spécialistes excluant des figures politiques ou encore plus généralement les partis politiques, cela à fin de mettre en place le plus rapidement possible les réformes demandées par la communauté internationale en vue de débloquer les fonds nécessaires à la relance de l’économie locale.

Quant au président de la république, il souhaiterait la formation d’un gouvernement techno-politique avec l’inclusion de quelques figures issues des partis politiques.

Alors qu’il a pourtant soutenu la nomination du premier ministre désigné Moustafa Adib, le courant du futur a indiqué ne pas souhaiter participer au prochain gouvernement. Seront également absents le parti socialiste progressiste de Walid Joumblatt ou encore les forces libanaises.