L’ambassade de France au Liban a publié un communiqué via SMS déconseillant à ses ressortissants la zone du Palais de Justice de Beyrouth et les quartiers alentours ou se trouve par ailleurs les services consulaires suite aux incidents qui ont eu lieu ce jeudi 14 octobre.

Pour rappel, une fusillade a eu lieu alors qu’une manifestation pour demander la dessaisie du juge Tarek Bitar en charge de l’enquête concernant l’explosion du Port de Beyrouth se déroulait à l’appel du mouvement Amal dont l’un des principaux responsables, l’ancien ministre des finances, Ali Hassan Khalil, a fait l’objet d’un mandat d’arrêt après qu’il ait refusé de répondre à son rendez-vous judiciaire ce lundi dans le cadre de l’enquête concernant l’explosion du Port de Beyrouth, le 4 août 2020, explosion qui a fait plus de 200 morts et 6500 blessés. Plusieurs autres ministres, dont l’ancien ministre des travaux publics Ghazi Zoaiter, également proche du président de la chambre Nabih Berri et appartenant au mouvement Amal, de l’intérieur Nouhad Machnouk, proche de l’ancien premier ministre Saad Hariri et des transports Youssef Fenianos, proche de Sleiman Franjieh, sont également demandés par le juge pour être interrogé. Ces derniers se retranchent derrière l’immunité dont ils bénéficieraient.

6 personnes auraient été blessés et 32 personnes blessées dans ces incidents qui se sont déroulés au niveau du quartier de Tayyouneh, indique le ministre de l’intérieur Bassam Mawlawi. Des tirs à l’arme lourde voire même des tirs de roquette de type B7 ont ainsi été entendus dans la capitale libanaise. Une des personnes tuées, identifiée comme étant une femme âgée de juste 24 ans aurait été victime d’une balle perdue à son domicile. Des balles perdues ont également été retrouvées dans une école de la capitale.

Pour l’heure, un calme précaire règne à Beyrouth, après que l’Armée Libanaise se soit déployée sur place.

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