Si au Liban, les banques libanaises contestent par un chantage manifeste, les décisions judiciaires, à l’étranger, elles se font régulièrement condamnées suite à la mise en place d’un contrôle informel et donc illégal des capitaux en novembre 2019.

Ainsi, en juin dernier, la Fransabank a été condamnée en première instance suite à une plainte déposée par l’homme d’affaire franco-libanais Samir Traboulsi à transférer 50 millions de dollars à l’étranger.

Cependant l’exécution de cette décision a été suspendue, aucune date n’a été encore fixée en vue d’examiner l’appel de la Fransabank.

D’autres banques libanaises ont également fait l’objet de telles poursuites en France mais également en Angleterre, aux Etats-Unis, en Suisse ou encore en Belgique et en Allemagne. Pour l’heure, force est de constater que la majorité des décisions des cours de justice accordent la victoire aux plaignants et non aux établissement bancaires locaux qui refusent toutefois d’exécuter ces décisions en dépit du risque de voir alors leurs biens et leurs comptes auprès de leurs banques correspondantes être gelés voire même être saisis.

Cette information intervient alors que les dirigeants des banques libanaises tentent d’échapper aux poursuites judiciaires dont elles font l’objet au Liban même avec la menace de paralyser l’activité économique du pays. La Fransabank s’était déjà vu être opposée une décision de gel et de saisie d’une partie de ses biens il y a quelques mois déjà sur décision de la juge d’exécution des peines Amani Salamé suite à son refus de voir ses dépôts être transférés à l’étranger à leur valeur réel.

Hier, 2 associations de déposants ont révélé qu’une banque, la BML, avait accepté de transférer 10% d’un compte à l’étranger contre l’abandon du solde restant.

De leur côté, les banques libanaises ayant placé la majorité de leurs fonds auprès de la Banque du Liban lors des opérations d’ingénierie financières sont confrontées à la différence de parité entre taux officiel de la livre libanaise face au dollar et taux dans les marchés parallèle. L’écart entre ces taux induit d’importantes pertes, qui pourraient même dépasser les 100 milliards de dollars selon certaines agences de notation, amenant la très grande majorité des banques à devenir insolvables.

تأثرت البنوك بشدة بالأزمة الاقتصادية

البنوك اللبنانية من جانبها متأثرة بشدة بالأزمة الاقتصادية التي يمر بها لبنان. ظهرت هذه الأزمة مع النقص الشهير في العملة الأجنبية في مايو 2019 ، والذي ألقي باللوم فيه في البداية على المشاكل اللوجستية من قبل مصرف لبنان قبل أن يدرك أخيرًا أن المؤسسات الخاصة تواجه أزمات سيولة كبيرة. ثم قام ABL بتنفيذ ضوابط غير رسمية على رأس المال في نوفمبر 2019.

حتى الآن ، ترفض البنوك اللبنانية عمومًا السماح للمودعين بالتصرف بحرية في أموالهم.

في وقت مبكر من عام 2019 ، اندلعت العديد من الحوادث في فروع البنوك ، حيث طالب المودعون بالقدرة على سحب أموالهم ، وهو ما رفضه مسؤولو البنوك عند تفصيل انهيار الخسائر في القطاع المصرفي ، المقدرة بـ 69 مليار دولار ، قريبًا. وبحسب حكومة ميقاتي الثالث 83 مليار دولار حسب الحكومة السابقة وهو رقم قريب من صندوق النقد الدولي و 103 مليار دولار حسب بعض وكالات التصنيف.

إجمالاً ، ستحتاج المصارف اللبنانية الأربعة عشر الكبرى وحدها إلى ضخ 65 مليار دولار ، وهو ما يتجاوز بكثير احتمالات المساعدة الاقتصادية المقدرة بـ 26 مليار دولار. كذلك ، يبدو أن تخفيض قيمة سندات اليوروبوند أو حتى على جزء من السندات اللبنانية أصبح حتميًا ، على الرغم من زيادة حقوق الملكية نتيجة قرار التعميم الصادر عن مصرف لبنان.

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