La juge Ghada Aoun décide de geler les biens de la CreditBank

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La procureur du Mont Liban, la juge Ghada Aoun, a décidé de geler les biens de la CreditBank dans le cadre de l’affaire Riad Salamé.

Rectificatif: le nom initial de la dépêche annonçait qu’il s’agissait du Crédit Libanais. Cependant, depuis on indique qu’il s’agissait de la CreditBank

Pour rappel, la procureur du Mont Liban, la juge Ghada Aoun, a déjà décidé du gel des avoirs et des biens immobiliers, voitures de la Bank of Beirut, de la Banque Audi, de la Blom Bank, de la Bank Med et de la Société Générale de Banque du Liban (SGBL) et de leurs dirigeants respectifs, à savoir Salim Sfeir, par ailleurs président de l’association des Banques du Liban, Samir Hanna, Saad Azhari, l’ancienne ministre de l’intérieur Raya Hassan et d’Antoun Sehnaoui, par ailleurs propriétaire d’un nouveau site d’information francophone lancé le 22 novembre dernier. À cette liste donc s’ajoute désormais le nom du Crédit Libanais.

L’association des déposants note que cette plainte vise les dirigeants des ces banques ainsi que le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé, accusé de détournement de fonds après avoir permis le transfert de 8 milliards de dollars à l’étranger. Sur ces 14 banques, 7 établissements seraient mis en cause: sur ces 8 milliards de dollars qui appartiendraient en réalité à la banque centrale, 7 milliards de dollars étaient ainsi conservées par les établissements locaux sur des comptes basés à l’étranger, alors que le Liban traverse une grave crise économique caractérisée par – outre une dégradation de la parité de la livre libanaise face au dollar – une interdiction informelle pour les déposants d’accéder à leurs fonds.

Si le gouverneur de la Banque du Liban est lui-même mis en cause et qu’il a manqué ses rendez-vous judiciaires en vue d’être interrogé par la justice, il bénéficie toutefois de la protection des services de sécurité locaux tout en ayant vu ses biens faire également l’objet d’un gel sur décision judiciaire.

Cette information intervient au lendemain de la décision de la juge en charge de l’application des peines, Mariana Anani, de mettre sous séquestre les biens de la Fransabank dans le cadre d’une plainte cette fois-ci d’un plaignant.

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