Le procureur du Mont Liban, la juge Ghada Aoun
Le procureur du Mont Liban, la juge Ghada Aoun

La procureur du Mont-Liban a répondu au patriarche maronite Béchara Boutros Rahi qui s’en était indirectement pris à elle hier dans son sermon dominicale défendant ainsi le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé.

Hier, le patriarche maronite a ainsi estimé qu'”il est inacceptable de détruire l’indépendance, le prestige et la dignité du pouvoir judiciaire. Certains juges perdent leur indépendance, se soumettent à l’autorité politique et mettent en œuvre ses directives sans évaluer le danger de ces pratiques sur l’intérêt supérieur du Liban”, avant de poursuivre, accusant certains juges “de nuire à la mission et à l’indépendance du pouvoir judiciaire en la politisant et en la confessionalisant”.

La juge Ghada Aoun a ainsi rappelé via Twitter les différents dossiers ouvertes depuis 5 ans par ses services, dont “le dossier de corruption dans les forces de sécurité, le dossier des douanes, le dossier du casino, le dossier des prestations, le dossier carburant frauduleux, le dossier SGBL, le dossier de la manipulation du cour du dollar, le dossier de rupture de caution au profit d’une banque.., et les prévenus de toutes confessions religieuses”.

Autre intervenant, menant lui aussi une enquête concernant le gouverneur de la Banque du Liban, accusé de détournement de fonds publics et de blanchiment d’argent, le juge Jean Tannous a réagi aussi sur Twitter par une phrase laconique: “L’État de droit suffit à enlever la poussière de la parole et à redonner l’éclat de la vérité”.

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