La succursale de la Banque du Liban à Jounieh. Crédit Photo: Francois el Bacha, tous droits réservés.
La succursale de la Banque du Liban à Jounieh. Crédit Photo: Francois el Bacha, tous droits réservés.

La journée de ce vendredi a été marquée par une nouvelle détérioration de la parité de la livre libanaise tant sur Sayrafa qu’au marché noir.

Ainsi, la somme record 95 millions de dollars échangés au taux de change de 27 600 LL/USD en dépit d’inquiétudes renouvelées concernant la capacité de la BdL à contrôler la situation avec moins de 10 milliards de dollars de réserves monétaires dont 1.2 milliards de dollars de droits de tirage spéciaux du FMI, une somme nettement inférieure aux réserves obligatoires.

Au marché noir, la journée a été également marqué par une brusque détérioration de la parité de la livre libanaise face au dollar, avec un nouveau plus bas historique atteint vers midi avec un taux de change qui a touché les 35 600 LL/USD.
La livre libanaise s’est ensuite ressaisie pour terminer la semaine aux environs de 34 500 LL/USD à l’achat et de 34 600 LL/USD à la vente.

Cette information intervient alors que les observateurs craignent désormais que les atermoiements de l’Association des Banques du Liban et de ses relais au sein du parlement et du gouvernement aboutissent au sabotage de tout accord avec le FMI. L’organisation internationale a ainsi adressé dans des termes diplomatiques ses observations concernant par exemple l’amendement des textes relatifs au secret bancaire déjà renvoyé devant le parlement par le président de la république, le Général Michel Aoun, suite à ces remarques.

Le FMI a notamment critiqué le mécanisme de levée du secret bancaire qui devrait être ainsi défini par les textes et non par le parlement ou encore le fait que la Commission de contrôle bancaire, la BDL et l’Institution nationale de garantie des dépôts ne disposent pas automatiquement le droit d’accéder aux données bancaires.

Ainsi le FMI note que les amendements accordant aux juges libanais le droit d’accéder aux données bancaires ne sont pas suffisantes, estimant nécessaire de pouvoir donner à la magistrature un accès direct.

Enfin, les responsables juridiques du FMI notent que les sanctions concernant les lanceurs d’alerte sont exagérées et pourraient au contraire continuer à permettre de protéger les auteurs de transactions illicites.

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