La livre libanaise s’est aussi effondrée sur la plateforme électronique de la Banque du Liban Sayrafa. Ainsi, 61 millions de dollars ont été échangés ce jeudi 24 mars, montrant une nette diminution par rapport aux semaines précédentes où 80 millions de dollars étaient quotidiennement échangés en moyenne.

Ces transactions ont été effectuées à la parité de 22 150 LL/USD au lieu de 20 800 LL/USD.

Cette information intervient alors que le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé est accusé d’avoir réduit le volume de devises injectées par la Banque du Liban en représailles aux procédures judiciaires lancées contre lui. Il est en effet accusé d’avoir détourné des sommes importantes au cours des années précédentes et refuse de faire face aux juges sur le plan local en dépit des informations données par les enquêteurs français, suisses et luxembourgeois et a été déjà inculpé dans le cadre de l’enquête en cours en dépit des pressions des milieux politiques et financiers pour le protéger. Le responsable de la Banque du Liban aurait été cependant lâché par les Etats-Unis et la France tenterait de lui trouver un successeur.

Ce plafonnement des fonds quotidiennement injectés sur le marché local a eu pour conséquence une flambée aussi du cour du dollar face à la livre libanaise au marché noir allant jusqu’à atteindre le taux de change de 25 000 LL/USD.

Cette diminution des sommes disponibles via Sayrafa menace aussi la population de pénuries avec le retour des longues files devant les stations essence, alors que les distributeurs de carburant exigeraient désormais que les devises nécessaire à l’achat soient fournies par les stations essence elle-même.

Pour l’heure, le gouvernement demanderait à la BdL de poursuivre pour les 2 prochains mois, donc jusqu’aux prochaines législatives, la politique d’injection de fonds sur le marché local et un entretien se serait ainsi déroulé entre le ministre de l’énergie Walid Fayyad et le gouverneur de la Banque du Liban pour tenter de trouver une issue au problème.

Cependant, d’autres pénuries pourraient apparaitre sur le plan alimentaire avec la farine ou les autres produits essentiels toujours subventionnés ou encore concernant les médicaments et les équipements médicaux.

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