Le vice-président du parlement, le député Elias Bou Saab. Crédit Photo: Dalati & Nohra
Le vice-président du parlement, le député Elias Bou Saab. Crédit Photo: Dalati & Nohra

Le vice-président Elias Bou Saab – proche de ce que certains nomment le parti des banques – a annoncé lundi que les commissions parlementaires mixtes devraient approuver la loi tant attendue sur le contrôle des capitaux lors de leur prochaine session qui aura lieu la semaine prochaine.

Cette adoption devrait encore être suivie par celle du parlement à l’issue d’un vote des parlementaires.

Si le vice-président de la chambre s’est voulu être assurant, indiquant que « nous, les députés, n’accepterons jamais de légiférer une loi qui annule les dépôts », des interrogations demeurent quant à la portée de ce projet de loi qui serait, selon des observateurs proches du FMI, loin des exigences internationales et offrant plutôt des garanties voire même une immunité aux banques à titre rétroactif en dépit des multiples violations commises par elles et des plaintes déposées contre elles et non aux déposants

Pour l’heure, le projet de loi autoriserait les transferts à l’extérieur du pays à des fins exclusives d’éducation et de soins médicaux et fixera un montant de retrait mensuel “minimum” de 800 $ pour les comptes en dollars.

Pour rappel, les banques libanaises ont mis en place dès novembre 2019, un contrôle informel des capitaux, limitant la possibilité de retraits pour les déposants qui ne bénéficient pas des passe-droits dont jouissent certains dirigeants de banques ou encore certains hommes politiques. Ces derniers sont ainsi soupçonnés d’avoir réussi à transférer d’importantes sommes à l’étranger, notamment plus de 5 milliards de dollars, une somme révélée dans le cadre d’enquêtes menées en 2020 et restées malheureusement au point-mort aujourd’hui suite à des pressions sur l’appareil judiciaire.

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