Le premier ministre Najib Mikati a quitté le Palais de Baabda sans faire de déclaration, dans ce qu’on indique être, de source médiatique, une rencontre de courtoisie alors que le mandat du président de la république devrait s’achever le 31 octobre à minuit, amenant à un vide à la tête de la République Libanaise.

En cas d’absence d’un président de la république, le conseil des ministres devrait obtenir les prérogatives présidentielles. Cependant, le conseil des ministres actuel est démissionnaire, amenant à des disputes d’experts concernant la légitimité ou non du gouvernement Mikati III. Des sources proches de certains ministres ont ainsi indiqué refuser d’assister à toute réunion du conseil des ministres à l’issue de la fin du mandat du président actuel.

Cette information intervient alors que le parlement qui s’est réuni hier pour un 4ème tour a échoué à élire un nouveau président de la république. Le Président de la chambre a également convoqué une session pour le 27 octobre prochain. Il a cependant indiqué souhaiter mener un débat pour permettre à identifier un candidat consensuel entre les différents partis politiques.

Ainsi, la crise économique que traverse le Liban pourrait se dédoubler d’une crise politique majeure alors que le pays des cèdres fait face à de nombreux défis comme la restructuration du secteur bancaire ou encore les négociations avec le FMI en vue de débloquer l’aide internationale.

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