La réunion des commissions parlementaires mixtes pour discuter de la situation financière et interroger le gouvernement représenté par le vice-premier ministre Saadeh Shami et le ministre des Finances Youssef el-Khalil a été marquée par l’absence du gouverneur de la Banque du Liban.

Le vice-président de la chambre Elias Bou Saab, tout en soulignant le dialogue constructif et calme, s’est interrogé sur cette absence soulignant par ailleurs la nécessité de parvenir à une solution face à la crise financière actuelle à la veille de la publication par le FMI d’un nouveau rapport qui pourrait souligner la responsabilité des autorités politiques et monétaires et l’absence de l’application des réformes nécessaires face à une crise qui n’en finit pas de s’aggraver.

“Pourquoi le gouverneur de la banque centrale Riad Salameh ne peut-il pas assister à une session au parlement pour être interrogé par les députés”, s’est interrogé Elias Bou Saab, indiquant que les parlementaires n’ont pas reçu de réponse concernant les responsabilités suite aux fluctuations du taux de change notamment au marché noir.

Il a également souligné que les transferts illégaux se poursuivent au travers du système financier. “Nous vivons dans le chaos dans ce dossier. Les transferts se font de manière discrétionnaire et il s’avère qu’il y en a un grand nombre”, déplore ainsi Elias Bou Saab à l’issue de la session, dénonçant l’état profond qui contrôle de manière effective le pays des cèdres.

Aucune solution n’est proposée concernant le recouvrement de l’argent des déposants tout comme des questions concernant les négociations avec le FMI restent sans réponse.

Des députés se sont également interrogés sur la responsabilité des banques suite à la grève ouverte débutée début février.

Cette réunion a eu lieu alors que des incidents ont eu lieu entre anciens militaires à la retraite et forces de sécurité. Ils entendaient ainsi protester contre la détérioration actuelle de leur pouvoir d’achat.

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