Le dirigeant du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, a évoqué la situation actuelle tant sur le plan économique que politique.

Abordant d’abord la question des manifestations face à la dégradation de la situation économique et la dévaluation de facto de la livre libanaise au marché noir, Sayyed Hassan Nasrallah a noté que la violence ne mène à nul part, réfutant par ailleurs vouloir inciter à une guerre civile et accusant certains partis et certains pays étrangers sans les nommer de vouloir y parvenir.

La crise actuelle induite par plusieurs facteurs

Nous ne permettrons personne à inciter à une guerre civile, indique-t-il et d’estimer qu’un tel conflit n’a pas besoin de missiles de précision et que tous les partis libanais possèdent des armes.

Le Hezbollah ne prendra pas les armes, ni pour former un gouvernement ou en raison de la situation économique, juge le dirigeant du Hezbollah qui note que la situation de crise économique actuelle a été induite par plusieurs acteurs dont les guerres avec Israël, l’occupation de territoires libanais par l’état hébreu, le projet américain pour le moyen orient et les répercussions du conflit syrien sur le Pays des Cèdres.

Il a également estimé que le transfert de fonds à l’étranger, le gel des dépôts bancaires, l’explosion du port de Beyrouth et même les manifestations du 17 octobre 2019 ont participé à cette même crise.

La solution n’existe pas dans la formation d’un gouvernement, estime Sayyed Hassan Nasrallah mais commence par la formation d’un nouveau gouvernement qui devra combattre la corruption et la mal-gérance, l’absence de planification économique et le renouveaux des secteurs industriels et agricoles.

Un gouvernement dès lundi ou la réactivation du gouvernement Hassan Diab

Hassan Nasrallah note que le Hezbollah a accepté un gouvernement composé de spécialistes apolitiques, le principe de nomination ou la rotation des portefeuilles ministérielles. Si une solution est atteinte lundi prochain, date de la prochaine réunion entre le Président de la République, le Général Michel Aoun et le Premier Ministre désigné, le mouvement chiite l’acceptera. Cependant, il a conseillé à Saad Hariri de considérer l’option de la formation d’un gouvernement techno-politique capable de prendre des décisions difficiles.

Dans le cas contraire, le seul choix qui s’imposera sera de réactiver le gouvernement démissionnaire du premier ministre Hassan Diab, un homme décrit comme patriotique et cela sans condition.

Le gouverneur de la Banque du Liban responsable de la dégradation de la parité de la livre libanaise

Le blocage des routes serait suspect, estime le dirigeant du Hezbollah, amplifie la crise économique et visera à amener le Liban au bord d’un conflit civil. Il ainsi appelé l’armée libanaise, soumise par ailleurs selon lui à des pressions de la part d’ambassades étrangères, à rouvrir les routes.

Au cas ou l’armée ou les forces de sécurité n’interviendraient pas pour rouvrir les routes, le dirigeant du Hezbollah menace d’intervenir.

Précédemment, Sayyed Hassan Nasrallah avait jugé la responsabilité du gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, comme étant majeure dans la dégradation “inacceptable” de la valeur de la livre libanaise face au dollar.

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