Le siège de l'Association des Banques du Liban (ABL). Crédit Photo: NNA.

L’association des banques du Liban a publié un nouveau rapport montrant l’importance du recul du secteur bancaire au Liban marqué par un manque de confiance des déposants dont les dépôts sont toujours mis sous séquestre depuis l’instauration d’un contrôle des capitaux informel en novembre 2019 et alors que la restructuration du secteur n’a toujours pas été effectué.

Points clés chiffrés :

  1. Réduction des succursales bancaires : Depuis décembre 2019, le nombre de succursales a diminué de 34,31%, passant de 1 080 à 709 en juin 2024.
  2. Réduction du nombre d’employés : Les effectifs bancaires ont chuté de 40,52%, passant de 26 101 à 15 526 employés.
  3. Dépôts du secteur privé en LBP : Les dépôts en livres libanaises ont diminué de 9,88%, atteignant 95 376 milliards de LBP en juin 2024, contre 105 819 milliards de LBP en décembre 2019.
  4. Prêts au secteur privé en LBP : Les prêts en livres libanaises ont diminué de 54,21%, passant de 24 495 milliards de LBP en décembre 2019 à 11 207 milliards de LBP en juin 2024.
  5. Prêts en USD : Les prêts en dollars ont chuté de 82,52%, tombant à 4 145 millions de dollars en juin 2024, contre 23 693 millions de dollars en décembre 2019.
  6. Avoirs des banques à l’étranger : Les avoirs des banques libanaises à l’étranger ont diminué de 20,27%, passant de 5 207 millions de dollars en décembre 2019 à 4 150 millions de dollars en juin 2024.
  7. Engagements des banques à l’étranger : Les engagements à l’étranger ont chuté de 13,66%, passant de 12 112 millions de dollars en décembre 2019 à 10 459 millions de dollars en juin 2024.
  8. Dépôts en devises étrangères : Les dépôts en devises étrangères ont diminué de 36,77%, passant de 103 254 millions de dollars en décembre 2019 à 65 296 millions de dollars en juin 2024.

Ces chiffres montrent une réduction marquée des activités bancaires et une restructuration forcée du secteur bancaire libanais face à la crise économique en cours. La perte de confiance des déposants, la contraction des crédits, et la réduction des opérations à l’étranger sont autant de signes d’un secteur bancaire en difficulté, qui tente de s’adapter à une situation économique incertaine.

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