L’«antisémitisme», cette arme de destruction massive

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Suite à l’article sur la sénatrice menacée de mort d’Amine Sadek (Algérie Patriotique), j’ai été attiré par un commentaire signé «Danielle Bleitrach» qui dit cela : «Le paradoxe est que l’auteur de cet article est tellement antisémite qu’il ne mesure pas que ce sont “les cousins” juifs et arabes qui sont visés par cette conne et son refus de l’abattage halal et casher avec en prime le Mossad et BHL pour donner du corps au complotisme ordinaire…»
Et voilà qu’une sociologue drapée de communisme, juive athée dit-elle, s’y met de la partie de façon pour le moins assez singulière. Il faut qu’elle ait du temps pour se permettre de guetter le moindre mot, la moindre phrase, la moindre allusion pour pointer l’arme «antisémite» comme ne cessent de le faire les sionistes et Israël dont elle dit, par ailleurs, qu’«il faut en finir» avec eux, selon un de ses écrits (qui lui a valu des menaces, semble-t-il). Cela ne peut être du hasard. Ah ! ce sionisme que l’on invoque partout ! Ah ! cet antisémitisme que l’on crie sur tous les toits, ce prétexte par lequel le sionisme avance ! Elle doit être bien disponible, notre Danielle, pour contrer les antisémites qu’elle semble voir partout, y compris chez Soral et Dieudonné, mais aussi chez le scientifique belge Jean Bricmont. A trop épier les autres pour déceler en eux de «l’antisémitisme» on risque de perdre ses autres convictions et ses adeptes surtout sur la question palestinienne et sioniste. Le monde sait, et elle le sait, que ce prétexte «antisémite» est devenu une arme pour menacer et faire chanter tous ceux qui n’entrent pas dans la doxa impérialo-sioniste (les écrivains, les journalistes, les penseurs, les artistes et les hommes politiques pro palestiniens ou antisionistes). On ne comprend pas, dès lors, qu’elle use du même moyen abject, perverti en tactique funeste de manipulation, pour attenter aux libertés d’écrire et de penser. Le monde sait que c’est le lobby sioniste mondial qui a imposé à l’Occident des lois, non pas pour des raisons morales ou humanistes, mais pour des intérêts matériels, de clans et pour Israël ! Elle reconnaît elle-même que le lobby juif aux Etats-Unis (Aipac) et en France (le Crif) exploite très ouvertement la question de la Shoa. Les suivre dans cette démarche, par l’antisémitisme, c’est partager sinon approuver leurs thèses. Le sionisme s’est développé sous la pression de l’antisémitisme qu’encouragent les sionistes. C’est à notre sens paradoxal d’user et d’abuser de «l’antisémitisme», arme privilégiée des sionistes, et se déclarer contre eux et leur idéologie. Pour notre part, on ne voit pas de haine (ou d’antisémitisme) dans le travail de cette sénatrice, Sylvie Goy-Chavent, dont le projet paraît sensé. En effet, les consommateurs ont bien le droit de savoir ce qu’ils mangent et comment les animaux sont abattus avant d’arriver dans les boucheries (viande halal ou casher avec ou sans «étourdissement») ? Il y aurait des tromperies dans ce secteur. Ce projet devait mettre fin à cela et le consommateur serait bien avisé désormais pour faire son choix selon ses convictions. C’est cette transparence qui lui vaut d’être menacée de mort. Dans sa plainte au président Hollande il est précisé aussi cela : «…Parlementaires de gauche comme de droite et moi-même réfléchissons également à la possibilité d’étiqueter les produits issus des colonies israéliennes en Cisjordanie, ces produits étant le plus souvent commercialisés en France avec la mention “Made in Israël”». On devine donc bien les milieux qui sont derrière ces menaces par les réactions venant majoritairement des juifs, surtout proches de «l’extrême droite israélienne», et par les messages internet qui appellent le «gouvernement israélien à mener des attaques contre la France», selon la plaignante. Etrangement, notre sociologue n’a pas vu cela dans cet article et dans la plainte de Sylvie qui devrait être félicitée. Elle n’a vu que «l’antisémitisme» présumé de l’auteur qui est… arabe (bref, passons) et une attaque, par cette «conne» de sénatrice des «juifs et des Arabes» avec «son refus de l’abattage hallal et casher» ; chose impossible à faire à notre sens ! Elle semble bien dans l’obsession. On y décèle aussi de la manipulation. Dans un de ses écrits, elle a dénoncé ce qu’elle a appelé «errances antisémites» de Jean Bricmont, ce physicien et essayiste belge – à qui elle a reproché de ne voir que par le «prisme des juifs» – parce qu’il avait «commis» un texte dans lequel il disait «il faut libérer l’Occident de sa crainte d’être accusé d’antisémitisme». Ou encore, parce qu’il avait dit que la politique des États-Unis «est impérialiste parce que menée par les juifs en sous-main», elle a vite considéré ses propos d’«antisémite» en expliquant qu’il fallait attribuer l’impérialisme à une «position de classe» et non de «race», alors que «être juif» n’est pas une désignation de race. La réalité est qu’il y a une conjonction entre l’impérialisme et le sionisme qui est une idéologie colonialiste, expansionniste, hégémonique et raciste. C’est parce que le «sionisme» est doté de structures ramifiées dans le monde, et particulièrement aux États-Unis, – qui lui permettent de se développer, d’avancer, d’infiltrer, de faire pression, d’influer, pour conquérir et dominer – avec un budget colossal et qu’il est le fait exclusif de la catégorie juive, riche, influente qui domine les principaux leviers de l’économie mondiale, qu’il est maintenant impossible de le dissocier de l’impérialisme dont il a adopté la doctrine politique de conquête et de formation d’un empire. L’impérialisme, lui, n’a pas pignon sur rue. L’idéologie sioniste et la doctrine impérialiste sont interdépendantes. Le sionisme sert d’instrument à l’impérialisme lequel revivifie le sionisme. Bricmont nous semble donc dans le vrai. Tout ceci pour dire qu’à trop chercher à ne voir que des défauts et des travers dans l’attitude et les paroles des gens, que vis-à-vis des juifs on finit par tomber dans l’absurdité et la déchéance. Et à trop minimiser de l’influence des sionistes et des juifs dans les affaires du monde, des gouvernements occidentaux, surtout américains, c’est tromper les gens en voulant leur cacher la réalité qu’ils vivent au jour le jour et qui constatent avec amertume leur droit naturel d’expression mit «sous conditions» sans pouvoir émettre une critique au risque de se voir poursuivi et sanctionné pour «antisémitisme» voire risquer le « bannissement » pour le restant de sa vie ; à moins de s’exiler.

Par Djerrad Ammar

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