L’audit juricomptable de la Banque du Liban a été au centre des discussions entre le président de la république générale Michel Aoun et la ministre sortante de la justice Marie-Claude Najem, indique une dépêche de l’agence nationale de l’information.

Il s’agirait d’accélérer le processus en cours, qui sera ensuite élargi aux administrations publiques, indique cette même dépêche, alors que, de source médiatique, on indique que la banque centrale n’a pas encore fait parvenir la documentation nécessaire au cabinet Alvarez & Marsal.

Pour rappel, ce cabinet s’était préalablement retiré de la procédure, indiquant que la banque centrale n’avait répondu qu’à 49% des questions posées.

La banque du Liban avait alors répliqué qu’elle ne pouvait contrevenir à la réglementation du secret bancaire et du code de l’argent, jusqu’à ce que le Parlement adopte une réglementation levant ces textes ont une durée d’une année.

Alvarez & Marsal aurait accepté la proposition du ministère des finances de poursuivre la procédure après cette abrogation temporaire de la loi. Le cabinet reste cependant l’attente des réponses de la BdL.

Selon les informations actuelles, le chef de l’État et la ministre de la justice ont ainsi discuté de l’application de cet audit juricomptable sur les comptes des institutions publiques dont la BdL qui devrait en être la première, application qui tarde à se concrétiser jusqu’à aujourd’hui sans raison légale, ont-ils déploré.

Cet audit juricomptable des comptes la banque centrale est en effet jugé nécessaire pour le déblocage de l’aide de la communauté internationale au Liban, pays lourdement impacté par une crise économique d’une ampleur importante.

Il s’agit de chiffrer les pertes du secteur financier qui pourrait atteint plus de 100 milliards de dollars selon certaines sources. Ce chiffrage a été à l’origine d’une vive polémique entre le gouvernement libanais du premier ministre Hassan Diab, la commission parlementaire du budget et des finances et l’association des banques du Liban qui souhaitait minimiser ses pertes et cela pour éviter à ce que ses actionnaires provisionnent les pertes induites sur leurs capitaux afin de préserver les dépôts de leurs clientèles respectives.

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