The building of the Council of the Lebanese Order of Doctors.

Le Président du Conseil de l’Ordre des Médecins a sonné le signal d’alarme face à la situation que traverse actuellement le Pays des Cèdres face aux différents défis auquel il faut face.

Charaf Abou Charaf souligne ainsi que le départ de nombreux médecins est normal face à la situation économique, notant par exemple qu’il est désormais impossibles pour les praticiens locaux de se rendre à des conférences à l’étranger pour se tenir informer des dernières techniques mises en place.

Par ailleurs, le personnel médical a également été soumis à des actes violents ces dernières années, des actes qui demeurent ,pour l’heure impunis en dépit de la soumission devant le parlement de 2 projets de lois portant sur l’immunité du médecin ou encore la criminalisation d’actes de violence à leur encontre. Aussi il dénonce les arrestations arbitraires sous couvert d’erreur médicale sans attendre la réponse du comité d’enquête scientifique.

Il a également rappelé que les médecins ne jouissent pas de droit à la retraite contrairement à d’autres professions.

Face aux défis actuels, 400 médecins auraient déjà émigré dont une parti dans les pays occidentaux d’où ils ne reviendront que difficilement. Un grand nombre de médecins ont par ailleurs depuis également déposé une demande déclaration de départ auprès de l’ordre des médecins.

Sont en cause, les retards d’une année ou plus pris par les autorités à les honorer, estime Abou Charaf, qui souligne par ailleurs que le ministère de la santé n’a pas mis en oeuvre la loi de séparation des honoraires, ou encore les problèmes logistiques induits par la dégradation de la parité entre monnaie locale et dollar.

Sur le plan de l’épidémie du coronavirus au Liban, 6 médecins seraient déjà décédées, 3 actuellement en soin intensif, 200 mis en quarantaines et un nombre 3 fois plus élevé pour les autres membres du personnel médical comme le personnel infirmier.

4 hôpitaux ont été, en outre, détruits lors de l’explosion du port de Beyrouth alors que les médecins ont pris le risque de soigner les patients sans prendre les mesures de sécurité nécessaire dans l’urgence.

Aussi face à ces défis, le tarif médical n’a pas été relevé contrairement à celui des hôpitaux.

De son côté, le président du conseil de l’ordre indique que son organisation fait son possible, avec des aides accordées aux médecins contaminés mis sous quarantaine ou encore une allocation de 50 millions de livres libanaises en faveur des familles de ceux qui sont décédées.

Abou Charaf met également en garde contre une vaccination sans contrôle médical, alors que des pharmacies vendent des médicaments sans ordonnance.

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